Matteo Salvini à Tunis, pour un accord sur les migrants irréguliers

Matteo Salvini à Tunis, pour un accord sur les migrants irréguliers
National
print



Le ministre de l'Intérieur italien, Matteo Salvini, effectue, ce jeudi 27 septembre 2018, sa première visite officielle en Tunisie dans un climat assez tendu entre les deux pays depuis ses déclarations incendiaires. Matteo Salvini est à Tunis alors que Tunisiens sont devenus le plus important contingent de migrants irréguliers. Selon les chiffres du ministère italien de l'intérieur, près d'un quart des 21.000 migrants admis en Italie cette année viennent de Tunisie, plaçant les Tunisiens en première position bien qu'au total, l'Italie a enregistré une baisse de 67% des demandeurs d'asile par rapport à l'année dernière. Lors de sa visite à Tunis, Matteo Salvini espère trouver un accord pour faciliter le rapatriement des migrants dont l'admission est refusée. « Ce jeudi marquera ma première mission en Tunisie, et la prochaine aura lieu au Nigeria car ce sont les deux pays à partir desquels un grand nombre de migrants irréguliers arrivent en Italie. Nous allons consacrer une attention particulière à ces deux pays », a indiqué lundi dernier Salvini. « Avec la Tunisie, nous sommes en train de rapatrier 80 migrants clandestins par semaine, mais même si nous en expulsons 100, cela nous prendrait 80 ans pour rapatrier tous les Tunisiens en situation irrégulière », avait notamment déclaré le responsable italien au début du mois. « Plus de 4000 personnes sont arrivées cette année depuis la Tunisie. Il n’y a pas de guerre, de famine, de peste là-bas, donc la raison de ces flux n’est pas claire, j’irai demander des informations auprès des autorités ». Pour rappel, Matteo Salvini avait déclaré que « l’Italie ne peut être le camp de réfugiés de l’Europe » et que « le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire vos valises ». En juin dernier, il avait accusé la Tunisie d’exporter ses condamnés par le biais de la migration irrégulière. « La Tunisie est un pays libre et démocratique, mais il exporte souvent des condamnés », avait-t-il déclaré. Ces déclarations avaient conduit à la convocation de l’ambassadeur italien par le ministère tunisien des Affaires étrangères. Ce dernier avait fait part de « la profonde surprise de la Tunisie vis-à-vis de ces déclarations qui ne reflètent pas le niveau de coopération entre les deux pays dans la lutte contre la migration irrégulière ». Le ministre de l'Intérieur a depuis nuancé ses propos, mais compte évoquer cette question avec son homologue tunisien Hichem Fourati.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Accès au marché du travail suisse pour les Tunisiens : Opportunités et perspectives

Suivant