Entre nos lecteurs et Tunis-Hebdo

Entre nos lecteurs et Tunis-Hebdo
Tunis-Hebdo
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Il arrive des fois que certains de nos lecteurs, pour une raison ou une autre - particulièrement suite à un voyage - de manquer un numéro de leur hebdomadaire préféré. Ces derniers s’adressent, alors, à notre administration pour se le procurer. Ce qui, parfois, donne lieu à des anecdotes croustillantes méritant d’être narrées, tellement l’attachement de leurs auteurs à Tunis-Hebdo est grand et significatif à plus d’un titre.
I. Malgré une pluie torrentielle !
Le lundi 06 août, un citoyen nous a contactés à partir de Sousse nous demandant « si possible de lui réserver Tunis-Hebdo de ce matin-là. Un de ses parents étant dans la capitale, viendra le chercher avant de regagner la Perle du Sahel ». Ce fidèle lecteur nous a expliqué que son empêchement d’aller par lui-même l’acquérir, comme à son habitude, auprès de son revendeur habituel était dû au fait qu’il pleuvait des torrents sur la ville, avec un vrai risque d’inondations. Sousse faillit être, ce jour-là, submergée, pour de bon, par les eaux. D’ailleurs, des flaques consécutives à ce déferlement de pluie, restent encore visibles, jusqu’à aujourd’hui, aux abords des trottoirs, entre autres à la Corniche, au Boujaâfar et ailleurs aussi... L’émissaire de ce grand fidèle lecteur s’est, effectivement, présenté à notre journal. Il reçut, comme convenu, «Tunis-Hebdo» gracieusement, à destination de son parent à l’âge si avancé. Nos remerciements à tous ceux qui sont toujours fidèles à Tunis-Hebdo !
II. Une lectrice indéfectible !
Il n’y a pas que ça. Exactement le 17 juillet, une dame respectable a pris l’initiative, à son tour, de nous aviser qu’elle a parcouru, lundi après-midi, toute la banlieue nord de Tunis sans parvenir à dénicher un seul exemplaire de Tunis-Hebdo qu’elle adore et dont elle est toujours fidèle depuis plusieurs décennies. Son correspondant dans notre administration lui répondit : «Nous vous l’offrons, madame. Vous n’avez qu’à nous communiquer votre adresse et nous vous l’enverrons par la poste.» Elle répliqua de suite : «Je préfère venir le chercher par moi-même.» C’est ce qu’elle fit. Elle prit, alors, un taxi La Marsa-Tunis, accéda à notre immeuble, reçut gracieusement son hebdomadaire préféré, puis rebroussa chemin toujours dans le même taxi. Ainsi, cette fidèle lectrice a-t-elle déboursé près de quinze dinars dans cette course pour disposer du dernier numéro de Tunis-Hebdo. C’est ce qu’on appelle délier largement sa bourse par amour pour notre «canard» ! Depuis, nous avons augmenté sensiblement la diffusion de notre journal dans cette banlieue balnéaire.
III. Tunis-Hebdo et le prisonnier...
Par ailleurs, je connais quelqu’un qui était détenu à la Mornaguia et qui avait une drôle d’histoire à raconter. Auparavant, il a occupé différents postes, y compris dans le journalisme et la fonction publique. Il a été jusqu’à être promu Consul général de Tunisie en Allemagne. Ayant eu maille à partir, à l’époque, avec le fuyard Ben Ali, il le coffra injustement... Cette connaissance m’a avoué, tout de go, avoir, une fois, casqué cent dinars à un geôlier pour qu’il lui procure un numéro de notre journal... Heureusement, que depuis la Révolution, Tunis-Hebdo a fait son entrée légale, partout, y compris dans nos différents établissements pénitentiaires regorgeant, il est bien vrai, de plusieurs détenus férus de notre journal ! Ce grand attachement de nos lecteurs à Tunis-Hebdo n’est pas, du tout fortuit, ni le fruit du hasard. C’est là une conséquence directe de la non-violation de nos principes fondamentaux, du refus formel de nous plier sous le diktat du tandem Bourguiba-Nouira, ainsi que sous la hargne du soldatesque Ben Ali. Celui-ci nous a taxé injustement de la somme de 450 mille dinars que nous avons dû payer à la CNSS. Alors que Dar Tunis-Hebdo ne comptait qu’une douzaine de journalistes et d’employés. Malgré les difficultés de toutes sortes, notre entreprise a réussi à garder toujours le même cap et ce pendant 45 ans d’affilée ! Et grâce, notamment, à la qualité de notre équipe, dans son ensemble, et, surt out, au grand respect que nous devons à nos milliers de lecteurs et lectrices, nous sommes toujours debout !  

M'Hamed Ben Youssef 

Tunis-Hebdo du 20 Août 2018




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