Lotfi Brahem dément les accusations de putsch portées par Nicolas Beau, preuves à l'appui

Lotfi Brahem dément les accusations de putsch portées par Nicolas Beau, preuves à l'appui
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L'ancien ministre de l'Intérieur Lotfi Brahem est revenu, lors de son passage sur Mosaique fm, sur la polémique induite par l’article, « Tunisie, l’alliance ratée des Emiratis avec Lotfi Brahem », publié sur le site Mondafrique. Brahem a catégoriquement démenti toute rumeur quant à un éventuel putsch préparé avec les Emirats Arabes Unis, dans le but de renverser le Chef du gouvernement actuel Youssef Chahed et le remplacer par Kamel Morjane. L'ancien ministre a confirmé qu'il existait entre Chahed et lui des différends limités aux cadres technique et judiciaire. Il a ajouté que les accusations portant sur le putsch ont commencé depuis deux ans, "suite aux multiples réussites du système sécuritaire". Concernant Nicolas Beau, journaliste derrière l'article en question, Brahem a déclaré que cet individu "a une histoire noire" et a participé, à travers ses articles "à déverser le sang dans plusieurs pays". Il a dans ce sens démenti les propos du journaliste concernant la rencontre avec le directeur des services de renseignements des Emirats Arabes Unis le 29 mai, à Djerba. "Ce jour là, je n'étais pas à Djerba, mais à Tunis et plus précisément dans la caserne de Bouchoucha où j'ai partagé le repas d'iftar avec la commission de sécurité et défense", a-t-il insisté, soulignant qu'il n'a jamais rencontré ce responsable émirati. "L'Etat tunisien est organisé et suit des procédures diplomatiques très claires : aucun ministre ne voyage sans autorisation, et ne reçoit d'ambassadeur ou de responsable étranger sans informer les deux présidences". Concernant son voyage en Arabie Saoudite, qui a également fait polémique, le ministre limogé a fait savoir que cette visite entre dans le cadre de l’achèvement d'accords de coopération signés entre les deux pays portant sur le financement saoudien de la construction d'un hôpital pour les forces intérieures. "D'ailleurs le ministre de la santé était avec nous, et l'ambassadeur de la Tunisie à Riyad était également présent", a-t-il assuré. Pour ce qui est de la recherche de l'ancien ministre Najem Gharsalli, Brahem a déclaré que "les prérogatives du ministre de l'Intérieur ne lui permettent pas d’arrêter des individus" et qu'il existe une unité chargée de cette affaire. Il a dans ce sens démenti les informations selon lesquelles le chef du gouvernement un ultimatum de 48h pour trouver Gharsalli. Lotfi Brahem a conclu en annonçant qu'il portera bel et bien plainte contre les différentes parties impliquées dans les accusations portant sur le putsch, notamment le directeur du bureau d'Al Jazeera en Tunisie et le journaliste en question. De son côté, et lors d'un point presse tenu ce jeudi, l'ambassadeur des Emirats Arabes Unis a démenti les propos du journaliste français, Nicolas Beau, et a assuré que les relations entre son pays et la Tunisie sont bonnes, et que "des parties cherchent à semer le chaos au sein de ces relations".



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