Chroniques des années de cendre : Accord de Carthage - Round 2

Chroniques des années de cendre : Accord de Carthage - Round 2
Édito
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Voilà, les experts représentant les signataires de l’accord de Carthage ont finalisé leurs travaux. Un document de 100 points a été préparé pour débloquer la situation socio-économique du pays et nous faire sortir de la crise. 100 points. 1, 2, 3... 10... 20... 50... 90... 100. Ça nous rappelle les programmes bluffants de nos partis politiques, mais certainement pas le fruit du processus conciliatoire mi-figue mi-raisin qui caractérise la transition politique tunisienne. 100 points dans le programment qui seront dictés à Youssef Chahed ou tout autre aventurier qui accepterai sa place de chef de gouvernement. Ça serai finalement un chef de gouvernement avec le rang de chef de service, réduit à appliquer un programme qu’il n’a pas préparé et qu’il n’assumera pas. D’ailleurs, personne n’assumera l’échec de ce programme, préparé par des experts de tout bord : partis politiques conjugués aux représentants des syndicats ouvrier, agricole et patronal. En tout, personne ne joue son rôle dans cette histoire, sauf le soldat inconnu. Par les discussions du deuxième round de Carthage, on s’attendait à une feuille de route concrète de sortie de crise, trois idées claires et précises, un début de consensus sur le modèle d’une société qui se cherche. Voilà qu’on reprend la même rhétorique, histoire de noyer, une autre fois, le poisson. Attendons nous donc à un nouvelle démonstration de langue de bois dans toute sa splendeur et à des mesures larges qui gèleront la situation et berceront les Tunisiens de toutes sortes d'espoirs, en attendant 2019.

Anis Wahabi




Commentaires

Ain Drahem : Malheureux, ces enfants vendent de la joie aux visiteurs !

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