Partis politiques : Sept ans de mensonges et après ?

Partis politiques : Sept ans de mensonges et après ?
Chroniques
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Les élections municipales auront de nouveau apporté la preuve que les plus de deux cents partis politiques qui sont reconnus en Tunisie, ne sont qu'une illusion trompeuse, un pieux mensonge voire une escroquerie pure et simple. Cette abondance de partis qui ne sont en fait qu'une coquille vide s'est avérée nuisible au jeu démocratique, lui aussi pollué par l'alliance aux relents de parti unique entre Ennahdha et Nidaa Tounes. Plus que jamais en passe de devenir hégémonique, le parti islamiste ne devrait pas tarder à mettre un peu d'eau dans son vin et s'offrir de nouveaux paravents et autres écrans de fumée. Cependant, les partis sans substance véritable devraient faire le choix de se saborder et disparaître ou bien fusionner dans des entités fédérées et plus efficaces. Reste encore la question des égos surdimensionnés de plusieurs chefs de partis qui auront réussi l'exploit de détourner tout un pays de la vie politique et la révolution à leur profit. Démagogues virulents ou populistes aux allures de faux réformateurs, ces politiciens sont clairement rejetés et devraient en tirer les conséquences logiques. Sans cela, la Tunisie ne parviendra pas à s'extirper de cette spirale de mensonges qui, en sept ans, aura ravagé un esprit civique longtemps opprimé et, pour un temps renaissant. Pour l'heure, la seule productivité de ces partis sans existence réelle ni légitimité aura été de faire insidieusement le lit de l'Islam politique dans un pays séculier. Cette farce a trop duré et prend les proportions grotesques d'une pantalonnade dont la modernité tunisienne est la victime désignée.



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