Le président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, Boubaker Zekhama, a déclaré ce lundi 30 avril, que l'augmentation des tarifs conventionnels des interventions chirurgicales de 30% vise à rééquilibrer la donne entre les secteurs privé et public.
Dr Zekhama a fait savoir que les cliniques privées n'ont demandé que l'égalité avec les hôpitaux publics. En effet, une opération chirurgicale cardio-vasculaire coûte 6000 dinars dans une clinique, alors qu'à l’hôpital elle coûte 8000 dinars, et de depuis deux ans.
"Nous avons demandé à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) de nous traiter, avec le secteur public, en égaux, notamment avec la situation difficile par laquelle nous passons. [...] C'est la caisse qui est fautive, et non les cliniques", a-t-il ajouté, sur les ondes de Mosaique fm. "Nous sommes payés 6 mille dinars pour des opérations qui coûtent 12 mille dinars".
Concernant le communiqué commun publié par le ministère des Affaires sociales et la CNAM, le responsable a déclaré avoir "honte du contenu".
"Nous nous sommes réunis avec le ministre des Affaires sociales et nous nous sommes mis d'accord sur l'augmentation de 30% des tarifs conventionnels des opérations chirurgicales, mais rien n'a été exécuté jusqu'à ce jour", a-t-il ajouté.
Rappelons que le ministère des Affaires sociales et la CNAM ont regretté la décision de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, indiquant qu’elle est contraire à certaines conventions.
Pour sa part, le ministre de la Santé Imed Hammami a déclaré que son ministère suit de près avec la chambre syndicale des cliniques privées cette décision indiquant le ministère réagira sur la question au début de la semaine prochaine.