Année blanche, cours suspendus, la crise de l'enseignement secondaire à son apogée

Année blanche, cours suspendus, la crise de l'enseignement secondaire à son apogée
National
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Le bras de fer que se livrent le ministère de l’Education et la fédération de l’enseignement secondaire a franchi un nouveau seuil avec la décision du syndicat de l'enseignement secondaire de suspendre les cours à partir du mardi 17 avril. Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi et le chef du gouvernement Youssef Chahed qui avaient promis de trouver une solution à cette crise sont désormais obligés d'intervenir directement dans la crise. Selon Noureddine Taboubi qui aurait rencontré Youssef Chahed et cinq ministres, une solution sera trouvée d’ici le 17 avril même si Lassaad Yaacoubi, secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement de secondaire, continue de menacer le ministère de l’Education...
Cours suspendus
Ce vendredi 13 avril 2018,  la fédération de l’enseignement secondaire a opté pour l’escalade en réitérant son refus de remettre les notes et en décidant de suspendre les cours à partir du mardi 17 avril, à l’exception des examens du bac sport qui démarrent le 16 avril. La décision de suspendre les cours a été prise lors d’une réunion tenue au siège de l’UGTT pour analyser la situation. En marge de cette réunion il a été également décidé de ne pas se soumettre au ministère de l’Education. Lassaad Yaacoubi, secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement de secondaire, a d’ailleurs lancé une mise en garde au ministère de l’Education si ce dernier prend la décision de geler les salaires des enseignants, estimant que le gouvernement veut envenimer l’ambiance.
Aucune négociation sans la remise des notes, insiste le ministre
Mercredi 11 avril 2018, Hatem Ben Salem, ministre de l’Education a été, rappelons-le, auditionné à l’ARP pour s’exprimer sur la crise qui secoue l’enseignement secondaire et le bras de fer qui se poursuit entre le ministère et la fédération de l’enseignement secondaire relevant de l’UGTT. Hatem Ben Salem a réitéré à cette occasion, la position du gouvernement et du ministère de l’Education. Selon lui, il n’y aura pas de négociation tant que les notes des élèves ne seront pas remises aux administrations des établissements scolaires. Samedi 7 avril, le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire relevant de l’UGTT, Lassaad Yaâkoubi, était revenu sur le bras de fer entre le syndicat et le ministère de l’Education accusant clairement le gouvernement de pousser vers une année blanche et de refuser de négocier sérieusement.
Des décisions douloureuses
Lassaad Yaâkoubi avait annoncé qu’une réunion de la fédération est prévue au cours de la semaine prochaine durant laquelle des « décisions douloureuses » seront révélées. Or, jeudi 5 avril, le secrétaire général de la centrale syndicale Noureddine Taboubi avait assuré que « l’année scolaire sera réussie ». De son côté, Lassaad Yaâkoubi avait laissé entendre, deux jours plus tôt que la décision de blocage des notes pourrait être révisée « à condition qu’un dialogue sans conditions soit engagé avec le ministère de l’Education ». Il faut rappeler que les enseignants bloquent toujours les notes des élèves du 1er semestre, le syndicat de l’enseignement secondaire, refusant que les notes soient délivrées à l’administration jusqu’à ce que le ministère de l’Education daigne satisfaire les revendications des enseignants. Le ministre de l’Education Hatem Ben Salem a rappelé, pour sa part, que tant que les notes ne sont pas restituées, « il est impossible de négocier avec le syndicat de l’enseignement secondaire ».



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