Ben Sedrine a manipulé les archives de l'Indépendance, selon des historiens tunisiens

Ben Sedrine a manipulé les archives de l'Indépendance, selon des historiens tunisiens
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Dans un document signé par 60 historiens tunisiens, ces derniers ont dénoncé les agissements de la présidente de l’Instance Vérité et Dignité Siheme Ben Serine après la dernière publication d’archives relatives à l’activité des sociétés françaises dans le domaine de l’Energie tunisien. En effet, ces historiens ont dénoncé ce qu’ils ont appelé d'’atteinte à l’Histoire de la Tunisie ajoutant que depuis sa nomination, Ben Sedrine ne cesse de remettre en question leur crédibilité. Quant aux derniers documents révélés par l’Instance, ces historiens ont expliqué qu’il ne s’agit pas de nouvelles révélations et que tout le monde pourrait consulter ces archives. « Le traitement de ces documents s’est d’une manière sélective, n’ouvrant pas la voie à une connaissance bien claire des faits historiques » ont-ils écrit dans un document publié ce jeudi 22 mars 2018 par le quotidien Al-Maghreb. Selon leurs explications, l’Instance a sélectionné des parties de ces archives pour construire « une fausse vérité » soutenue par des positions politiques et d’affirmer que ces documents ont été manipulés. Ils ont dénoncé également le manque de scientificité en traitant ces documents, ce qui a conduit à des erreurs scientifiques. Ces historiens ont affirmé que l’Etat tunisien a dépassé le contenu de ces accords signé avec des sociétés françaises. Rappelons-le, remontant à l’ère de l’Indépendance, les documents qu’évoquent l’IVD confirment l’exploitation abusive des richesses nationales par le colonisateur français. Le premier point relevé après l’étude de ces documents étant celui des législations pré-indépendance portant sur l’exploitation des richesses souterraines tunisiennes. En effet, des sociétés françaises ont été dotées de droits d’exploitation des gisements pétroliers, et des carrières suite à des concessions, des contrats d’exploitation et des permis d’exploration, selon ces publications. L’ambassade a riposté vendredi 16 mars, via un communiqué, assurant « qu’aucune entreprise française ne bénéficie de conditions préférentielles ou de droits particuliers pour exploiter les ressources naturelles en Tunisie dans les domaines de l’eau, des phosphates ou du pétrole ». Selon elle,  la réalité du partenariat économique entre la France et la Tunisie est évidemment aujourd’hui tout autre et n’obéit plus aux logiques du passé



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