Des vérités sur l’exploitation abusive des richesses de la Tunisie par la France

Des vérités sur l’exploitation abusive des richesses de la Tunisie par la France
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Dans un communiqué rendu public hier mercredi 14 mars, l’Instance Vérité et Dignité, a dévoilé des documents d’archives déclassées portant sur l’exploitation des richesses nationale par l’Etat français. Remontant à l’ère de l’Indépendance, ces documents confirment l’exploitation abusive des richesses nationales par le colonisateur français. Le premier point relevé après l’étude de ces documents étant celui des législations pré-indépendance portant sur l’exploitation des richesses souterraines tunisiennes. En effet, des sociétés françaises ont été dotées de droits d’exploitation des gisements pétroliers, et des carrières suite à des concessions, des contrats d’exploitation et des permis d’exploration. Le colon français s’est basé sur un décret beylical daté du 13 décembre 1948 facilitant l’exploration des minerais, pour exploiter ces richesses. Ce décret stipulait l’exploitation des sites découverts en matière de minerais, principalement des gisements pétroliers, pendant 99 ans. Un autre décret paru en 1949 garantissait le droit d’exploitation à une société française de salinité, et ce avec une taxe « symbolique » calculée sur la base des prix les plus bas d’exploitation des richesses tunisiennes.
L'accord d’autonomie interne pointé du doigt
Après l’indépendance, l’IVD en déduit, que l’Etat tunisien n’a pas procédé à une révision de ces contrats et privilèges au profit des sociétés françaises. L’Instance rappelle également deux articles dans l’accord d’autonomie interne, selon lesquelles l’Etat tunisien s’est engagé à accorder la priorité aux projets français. L’exploitation des richesses et des atouts de l’Etat tunisien ont continué après l’indépendance, selon l’IVD, des territoires tunisiens ont été exploités pour le transport du pétrole de l’Algérie, sans aucun droit garanti à la Tunisie. A travers un exemple concret, l’Instance explique comment ces contrats ont engendré des pertes importantes à l’Etat tunisien. En 1971, la production des champs pétroliers tunisiens a atteint quatre millions de tonnes, ce qui correspond à 30,4 millions barils, les revenus générés étaient de l’ordre de 550 mille dollars américains, soit une moyenne de 0,2 dollar le baril de pétrole, alors que le cours du baril était estimé à 3,6 dollars. Pour conclure, l’IVD confirme que les sociétés étrangères, notamment françaises représentant la majorité, ont exploité abusivement des ressources souterraines nationales, à cause de contrats et des concessions remontant aux négociations du protocole définitif d’indépendance.



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