Tunisie : La colère des jeunes médecins à son apogée !

Tunisie : La colère des jeunes médecins à son apogée !
National
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Ce lundi 12 mars 2018, un autre mouvement de protestation des jeunes médecins et étudiants en médecine a eu lieu devant le ministère de la Santé publique à Tunis. Mêmes revendications, mêmes protestations et mêmes slogans, ces jeunes revendiquent leur droit à avoir un diplôme national à l’issue de plusieurs années d’études. En effet, il s’agit d’un énième mouvement de protestations organisées par les jeunes médecins dont le ras-le-bol s'exprime régulièrement dans la rue et à travers les médias. L’Organisation tunisienne des jeunes médecins, organisatrice de ce mouvement, qui a commencé au niveau de la Faculté de médecine pour finir devant le ministère de la Santé, a dénoncé notamment le double discours du ministre de la santé Imed Hammami, l’appelant à assumer sa responsabilité. Parmi les revendications figurent notamment le maintien du diplôme national de docteur en médecine, la publication du statut des internes et des résidents et la révision des critères d’exemption du service civil dans le cadre de l’égalité citoyenne. Amine Hammas, médecin résident et membre fondateur de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, nous a fait savoir que le ministère de la Santé prône un discours faisant état d’un accord final entre les différentes parties, or la réalité des choses est autre. [pull_quote_center]L’accord final devant être signé par les parties ministériel et syndical n’a pas eu lieu, selon ses affirmations. « Le texte d’un accord final entre les deux parties a été supprimé par le chef du cabinet ministériel et remplacé par un autre texte qui comporte plusieurs pièges juridiques » a-t-il expliqué.[/pull_quote_center] Notons qu’en cas de non-accord entre le ministère de la Santé et les jeunes médecins et étudiants en médecine, une escalade des protestations sera observée, selon les informations qu’on a pu avoir, mais ceci reste tributaire d’une réunion au sein de l’organisation précitée. Il faut rappeler que la réforme des études de médecine que les différents gouvernements ont entamée depuis 2012, ne permettra aux étudiants d’être diplômés qu’à la fin de leur spécialité, soit après neuf ou onze années d’études. Cette situation qui fait l’exception et s’oppose aux normes internationales, pourrait réduire la mobilité des étudiants, qui réclame le maintien du diplôme de docteur en médecine après un premier cycle d’études.



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