Chawki Tabib : "L'Etat ne veut pas investir dans la lutte contre la corruption"

Chawki Tabib : "L'Etat ne veut pas investir dans la lutte contre la corruption"
National
print



Le président de l'Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a déclaré ce jeudi 2 mars, que le budget consacré à l'instance en 2018 est de 2 milliards, sauf qu'ils n'en ont reçu que 50%. Il a ajouté que 80% des agents de l'INLUCC ne bénéficient pas d'une couverture sociale. Invité sur les ondes de Mosaique fm, Tabib a indiqué que le gouvernement s'est engagé à lutter contre la corruption mais que ceci n'est pas "visible". Selon lui, il existe une absente de coordination entre les différentes parties concernées par la lutte anti-corruption. "Il faut tout de même rappeler que le gouvernement Chahed est le seul, depuis la révolution à avoir annoncé la guerre contre ce fléau. C'est le seul gouvernement qui a signé la stratégie nationale de lutte contre la corruption," a-t-il ajouté.
Secteur municipal
Tabib a déclaré que l'Instance a reçu plusieurs plaintes portant sur des soupçons de corruption dans le secteur municipal, notamment au niveau de quelques nominations faites illégalement, d'attribution de permis et de tentatives d'achat de votes. "Nous souhaitons rappeler aux personnes impliquées dans ces affaires que notre instance, la justice et la Cour des comptes ne lâcheront pas et sont prêtes à vous combattre, si ce n'était le manque de moyens" a déclaré Chawi Tabib. "l'Etat ne veut pas investir dans la lutte contre la corruption. C'est ce que nous avons pu constater. En dépit du fait que cet investissement régénéra beaucoup de gains". Rappelons que dans le dernier rapport de l’ONG Transparency International a publié son nouveau rapport de l’indice de la perception de la corruption pour l’année 2017, la Tunisie a gagné une place par rapport à 2016 et se classe désormais à la 74e place avec un score de 42 points. La Tunisie reste régulière depuis 2012, n’ayant gagné qu’un point (41 points en 2012 et 2013 ; 40 points en 2014 ; 38 points en 2015 ; et 41 points en 2016) depuis que ce rapport existe. Avec 42 points sur 100 dans un classement comprenant 180 pays, la Tunisie arrive en tête des pays du Maghreb. Le Maroc pointe en effet à la 81e place (40 points), l’Algérie à la 112e place (33 points), la Mauritanie à la 143e place (28 points) et la Libye à la 171e place (17 points).



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Arrestation d’un deuxième terroriste

Suivant