La justice française refuse d'extrader Moncef El Materi

La justice française refuse d'extrader Moncef El Materi
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Poursuivi en Tunisie pour blanchiment d’argent et utilisation des facilités que lui procuraient ses liens de parenté afin d’obtenir des biens, des marchés et des projets commerciaux sans respecter les procédures juridiques et administratives en vigueur, Moncef El Materi ne sera finalement pas extradé. En effet, une cour d'appel du sud-est de la France s'est prononcée hier, mercredi 28 février, contre l'extradition vers la Tunisie de Moncef El Materi, le père de Sakhr El Materi gendre de l'ancien président Ben Ali, et ce contre l'avis du parquet général. Ses avocats Antonin Levy et Ophélia Claude ont dénoncé « une procédure bancale et lacunaire ». Ils avaient d'ailleurs demandé à la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence (sud-est) de s'opposer à cette demande d'extradition, estimant que les faits évoqués par les autorités tunisiennes étaient prescrits. « M. El Materi se réjouit que la justice française ait refusé cette demande d'extradition motivée par la politique plus que le droit », a réagi mercredi Me Levy, cité par l'AFP. « Les autorités tunisiennes savent depuis 2011 que M. El Materi vit en France mais elles se réveillent quand son fils Sakher El Materi, l'ex-gendre préféré, est en cours d'obtention de la nationalité seychelloise. En Tunisie, on se dit qu'il faut agir sur le père pour atteindre le fils », avait plaidé Me Levy à l'audience le 8 février Rappelons que Moncef El Materi avait été interpellé le 10 juin 2017 sur le port de Marseille à l'occasion de l'escale d'un navire de croisière sur lequel il se trouvait, sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par la Tunisie. La Tunisie le réclamait sur la base de trois jugements rendus en 2012 par défaut dans des dossiers de blanchiment et de détournement de fouilles archéologiques. Deux mandats d'arrêt avaient par ailleurs été lancés contre lui dont l'un, délivré le 28 septembre 2011 visait une cinquantaine de proches de M. Ben Ali pour des faits de blanchiment en bande organisée et « d’affiliation à une bande de malfaiteurs dans le but de commettre un attentat contre les personnes ou les biens ».



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