Les jours de grève des enseignants universitaires seront prélevés sur leurs salaires

Les jours de grève des enseignants universitaires seront prélevés sur leurs salaires
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Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Slim Khalbous a déclaré que la grève administrative annoncée et observée par l’Union des Enseignants Universitaires et Chercheurs Tunisiens (Ijaba) est "irresponsable" et "inacceptable". Dans une déclaration accordée à l'agence TAP, Khalbous a assuré que les jours de grève seront prélevés sur les salaires des enseignants grévistes. "Nous avons été très patients. Cela fait un mois que cette crise perdure. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans l’obligation d’appliquer la loi", a-t-il souligné en réponse à Ijaba qui a menacé dans un communiqué publié lundi soir de décréter une année blanche en cas de "prélèvement arbitraire". "Appliquer la loi ne relève pas de l’agressivité mais plutôt du respect de l’Etat de droit qui est un droit fondamental dans la constitution d’autant plus qu’un agent de la fonction publique ne peut pas se permettre de faire ce que bon lui semble", a-t-il insisté. "Cette grève sauvage qui n’a touché que 30 établissements sur 200 est considérée comme illégale car elle est illimitée dans le temps", a-t-il souligné, ajoutant que ce qui dérange aussi dans cette affaire, c’est le fait de s’abstenir de remettre les notes et les sujets des examens aux étudiants. "Il est inadmissible de prendre en otage les étudiants. Ce n’est pas de cette façon qu’on va attirer l’attention sur la situation de l’enseignant universitaire. Cela n’a pas de sens", s’est insurgé le ministre. Khalbous a tenu, par ailleurs à démentir les informations selon lesquelles la grille salariale dans la fonction publique n’est pas respectée, expliquant que la loi de l’enseignement supérieur de 2009 qui fait référence à celle de 2008 ne prévoit pas une grille salariale mais plutôt une grille de compétence qui définit le doctorat comme le diplôme le plus élevé. "Les enseignants universitaires ont réclamé une augmentation salariale au même titre que les magistrats, or ces derniers n’ont pu bénéficier de ces augmentations que dans le cadre d’une loi exceptionnelle", a-t-il ajouté.



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