Un nouveau sondage mené par le International Republican Institute (IRI) révèle que les mauvaises conditions économiques et la corruption continuent à susciter une insatisfaction générale en Tunisie.
"Ce sondage renforce le besoin vital d'aborder les problèmes les plus préoccupants pour les Tunisiens: la corruption et l'économie", a déclaré Scott Mastic, Directeur régional de l'IRI pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. "Nos résultats renforcent la nécessité de faire face à la corruption aux niveaux national et local, et nous espérons que le gouvernement intègre cette approche dans sa« guerre contre la corruption » lancée récemment".
87% des Tunisiens décrivent la situation économique comme «plutôt mauvais» (26%) ou «très mauvais» (61%). Un total de 44% disent que le chômage est le problème le plus grave du pays, suivi de la crise économique et financière (24%). Une nette majorité de personnes sondées (72%) pensent que lutter contre la corruption est le meilleur moyen de booster l'économie de leurs communautés locales, suivies de 59% qui esdtiment que le gouvernement local devrait «faciliter le lancement des entreprises».
La corruption continue d'être une préoccupation majeure, avec un surprenant 89% des Tunisiens soutenant que la corruption est plus élevée aujourd'hui qu'avant la révolution de 2011. 64% pensent que les liens personnels (wasta) sont «très susceptibles» de mener à la richesse personnelle en Tunisie. Notamment, pour la deuxième fois dans l'histoire du sondage d'IRI en Tunisie, les sondés ont cité les hôpitaux comme l'institution la plus importante dans laquelle ils ont été victimes de corruption (17%).
L'enquête indique également un intérêt décroissant à participer au processus électoral. 41% affirment qu’ils ne vont pas voter aux prochaines élections.
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