Devant le désordre ambiant et l'ancrage visible de la petite délinquance sur les grandes avenues de Tunis, les commerçants se protégent comme ils peuvent.
Pour la plupart, ils ont renforcé les portails de leurs magasins et aussi recruté des gardiens de nuit plus nombreux. Par ailleurs, dans certains restaurants du centre-ville de Tunis, le recours à des vigiles et à des videurs s'est banalisé à l'extrême.
Dans cette même veine, les galeries marchandes comme le Colisée, en plein cœur de Tunis, se sont vues dans l'obligation de renforcer leur protection.
Signe des temps, pour la première fois depuis son ouverture, la galerie du Colisée vient de se doter d'un rideau de fer, d'une barrière métallique qui ferme hermétiquement l'accès lorsque tous les commerces sont fermés.
Cette mesure de précaution spectaculaire montre avec éloquence la situation fragile et tendue au centre-ville de Tunis qui souffre beaucoup de la présence massive de voyous dans tous les carrefours névralgiques.