Tunisie : Les sites de production et les installations vitales des zones militaires, interdites

Tunisie : Les sites de production et les installations vitales des zones militaires, interdites
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Réuni mercredi 28 juin, le Conseil de sécurité nationale a adopté le projet de décret présidentiel portant proclamation des sites de production et des installations stratégiques et vitales, zones militaires interdites. Le ministre de la Défense nationale, Farhat Horchani, avait annoncé, le 17 mai 2017, la formation d’une commission au sein du département pour élaborer un projet de décret définissant les champs d’intervention de l’armée nationale dans les domaines civils et dressant la liste des sites et installations qui seront placés sous sa protection, rapporte l'agence TAP. Cette annonce intervient sur fond des instructions données par le chef de l’Etat à l’armée nationale pour protéger les sites vitaux et stratégiques du pays. Rappelons-le, dans le discours qu’il avait prononcé, le 10 mai 2017, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait annoncé que l’armée nationale va désormais protéger les sites de production. « Il n’est plus permis aujourd’hui d’interrompre la production ou de barrer les routes », avait-il dit en allusion à l’interruption récurrente de la production sous la pression des mouvements de protestation. Plusieurs sit-in ont été organisé sur les sites pétroliers, notamment dans le Sud tunisien et à l’île de Kerkennah, en signe de protestation contre le chômage, ce qui a engendré de lourdes pertes pour l'Etat tunisien, dont les ressources naturelles constituent un appuie pour son budget. Plusieurs activistes de la société civile et même des partis politiques ont appelé à une intervention de la part de l'Armée nationale pour protéger ces sites de production, d'autres ont qualifié ces mesures de "militarisation du Sud tunisien". Nous attendons maintenant les modalités de l'application de cette décision adoptée par le Conseil de Sécurité Nationale, d'autant plus que certains sit-in se poursuivent au niveau des sites pétroliers notamment à El-Kamour et à Kébili.



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