Une mystérieuse photographie : Giuseppe Verdi à Tunis en 1898

Une mystérieuse photographie : Giuseppe Verdi à Tunis en 1898
Chroniques
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Du voyage de Giuseppe Verdi en Tunisie, il ne reste pratiquement rien sinon une photographie qui se trouve dans les archives de la Dante à Tunis. Cette photo est reproduite dans l'ouvrage que Fatma Ben Becheur consacre au Théâtre municipal de la capitale. Cette photographie porte une date "1898" et la signature du grand maître de la musique italienne du dix-neuvième siècle. Hormis cette trace ténue, rien ne permet de retrouver ne serait-ce que des bribes de ce pan de mémoire italienne de Tunisie. Nous savons bien entendu que les deux autres fameux Giuseppe ont séjourné à Tunis du temps du Risorgimento. En effet, aussi bien Mazzini que Garibaldi avaient trouvé refuge sur la rive sud de la Méditerranée, en attendant d'écrire leur destin. Quant à Verdi, le compositeur des plus grands opéras, il fit nécessairement un passage à Tunis, comme le laisse entendre cette photographie. Déjà âgé, 'auteur de "Aida", "Rigoletto" et "La Traviatta" décédera en 1901, soit deux ans après son séjour tunisien. Celui qu'on surnommait le Cygne de Busseto était né en 1813 dans la région de Parme et sa postérité fait que régulièrement son oeuvre est interprétée en Tunisie, y compris par des ténors et sopranos tunisiens. Ces derniers savent-ils que le maître de l'opéra a eu ce bref séjour tunisien? Et vous le saviez-vous? Ce qui est clair, c'est que tout reste à découvrir en ce qui concerne cette mystérieuse photographie... Une question et une anecdote pour terminer ce billet qui cherche des réponses à cette interrogation. La question est la suivante: les fondateurs italiens du Théâtre Rossini en 1903 songèrent-ils à le dédier à Verdi qui venait de disparaître? Ce théâtre est devenu le cinéma Le Palace et se trouve sur l'avenue Bourguiba, en plein coeur de la capitale. L'anecdote, maintenant! Elle date de la Deuxième guerre mondiale et on y apprend que les soldats alliés se sont trouvés face à de nombreux graffiti sur les murs des villes italiennes. On pouvait lire sur les murs "Verdi" et tout le monde pensa alors au musicien. Toutefois, il s'agissait plutôt du roi d'Italie car ces acronymes signifiaient "Victor Emmanuel Re Di Italia", ce qui donne l'acronyme Verdi et explique la confusion...



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