Le porte-parole du ministère de l’Intérieur Yasser Mosbeh a donné, lors d’une conférence de presse conjointe avec le porte-parole du ministère de la défense nationale, Belhassen Oueslati, un premier bilan des troubles qui ont eu lieu à Tataouine lors de la journée du lundi 22 mai 2017.
D'après les données du ministère de l'Intérieur, 19 agents ont été blessés lors de ces affrontements. Deux d’entre eux sont dans un état grave ajoutant que les protestataires ont versé du carburant sur l’un des agents.
Il a indiqué aussi qu’un véhicule de la protection civile a été incendié. Un agent à l’intérieur du véhicule a été agressé. Il souffre de blessures graves.
Yasser Mosbah a confirmé la mort d'un citoyen après avoir été heurté par une voiture des forces de l’ordre de type 4X4. La voiture en question procédait à une marche arrière pour éviter la foule de manifestants qui tentaient d’envahir le site de production de la station de pompage de pétrole.
Les mouvements de protestation ont été accompagnés d’actes de vandalisme, notamment la mise à feu du district de la Garde et de la Sûreté nationales de Tataouine, a-t-il précisé.
Certains manifestants ont brulé des pneus et envahi des institutions publiques, notamment la fourrière municipale de Tataouine et la fourrière de la Douane à Dhiba qui ont été également pillées, selon la même source.
Yasser Mosbah a affirmé que les unités sécuritaires ont fait preuve de retenue et n’ont pas fait usage des balles lors de ces manifestations mais uniquement du gaz lacrymogène, ajoutant que la décision d’établir le couvre-feu à Tataouine sera prise à la lumière du développement de la situation dans la région.
Quant aux dégâts matériels, 13 voitures appartenant au district de la sûreté nationale de Tataouine, deux voitures civiles appartenant à des agents des forces de l’ordre, neuf autres voitures appartenant à la Garde nationale et deux motocycles appartenant à l’unité de circulation de la Garde nationale ont été tous incendiés, a-t-il dit.
De son côté, Belhassen Oueslati a indiqué que les manifestants à El Kamour ont tenté de prendre d’assaut la station de pompage, précisant qu’ils ont ravagé un oléoduc.
La fermeture de la station de pompage a été entreprise par la société pétrolière et non pas par l’armée, a-t-il affirmé. Il a démenti l’information faisant état du retrait des forces de l’ordre. Il est question de redéployer à nouveau les unités sécuritaires, a-t-il ajouté.
AB
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