Hammamet : Gênés par la musique, des fidèles d'une mosquée forcent un restaurant à fermer

Hammamet : Gênés par la musique, des fidèles d'une mosquée forcent un restaurant à fermer
National
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Un Restaurant-bar est contraint de fermer ses portes suite à une plainte d'une quarantaine de personnes. Ils reprochent à l'établissement "Le Berbère" de ne pas respecter les appels à la prière en laissant la musique jouer. Le Restaurant-bar en question, situé à proximité de la médina et de la mosquée Kabir serait devenu une gêne pour les fidèles de cette mosquée si l'on en croit la plainte déposée. Or, selon le propriétaire de l'établissement, c'est la première fois qu'il est confronté à ce genre de problème avec des gens de la mosquée. Le restaurant a reçu un ordre de fermeture pour une période de trois jours suite à cette plainte. Pour le propriétaire, "la situation est bien plus catastrophique qu'on ne pourrait le penser. Tout a commencé lorsque des fidèles de la mosquée sont venus me menacer directement et m'avertir de ce qui va m'arriver. On m'a fait savoir que je ne respectais pas les appels à la prière. Or, dans l'établissement, nous faisons toujours attention et baissons le volume de la musique avant la prière, pendant l'appel et après la prière", précise le propriétaire. Jeudi 11 mai, les policiers interviennent et dressent un procès-verbal tout en demandant au manager de les suivre. Là, le propriétaire apprend qu'une plainte a été déposée par un groupe de fidèles de la mosquée. S'ensuit une ordonnance de fermeture de l’établissement pour une durée de trois jours. "Le Berbère" est frappé par une ordonnance de fermeture sans aucun préavis, comme le précise le propriétaire Et d'ajouter : "Aujourd'hui, on est inquiets, j'ai 50 familles à nourrir et qui vivent du "Berbère". Qu'on me donne des consignes claires, qu'on me donne un nombre de décibels à respecter. Sur quelles bases on me demande d'arrêter la musique alors qu'on baisse le volume à chaque appel à la prière". Toutefois, les plaignants exigent l’arrêt de la musique. Face à ce dilemme, le propriétaire invoque l'impossibilité de dialoguer avec eux. "On ne peut discuter que lorsqu'une discussion est possible et ce n'est pas le cas", dit-il. "Où tout ça va nous mener et quand est-ce que ça va s'arrêter. Qu'est-ce qui les empêche d'opter pour l'escalade ?", s'insurge le propriétaire.



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