L'appareil sécuritaire tunisien accusé d'être derrière l'infiltration de Tunisiens en Libye

L'appareil sécuritaire tunisien accusé d'être derrière l'infiltration de Tunisiens en Libye
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La Commission nationale des droits de l'homme en Libye a dénoncé, dans un communiqué, les politiques "hostiles" adoptées par certains fonctionnaires tunisiens à l'égard de la Libye, "sous prétexte de terrorisme". "Malgré le fait que toutes les personnes impliquées dans des attentats terroristes en Tunisie soient tunisiens, et malgré le fait que la plupart des terroristes en Libye sont originaires de Tunisie, les médias et les responsables tunisiens continuent à lancer des informations sur la "terreur" venant de Libye vers leur pays, plaidant ainsi sur le discours haineux et la violence contre les Libyens", indique le communiqué de la Commission, précisant au passage qu'environ 1200 Tunisiens faisaient partie des organisations terroristes en Libye, dont 200 ont été tués. La Commission nationale des droits de l'homme en Libye a également pointé du doigt les appareils sécuritaires et de renseignement en Tunisie qui sont, selon le communiqué, directement impliqués dans l'infiltration des Tunisiens en Libye. "Nous avons des preuves, des témoins et des aveux de ressortissants tunisiens détenus en Libye confirmant que leur entrée en Libye a été facilitée par des agents sécuritaires et les renseignements au niveau de la frontière tunisienne", ajoute le NCHRL. L'organisation libyenne a également condamné les violations commises par les autorités tunisiennes contre certains Libyens, notamment "l'inspection abusive et humiliante aux frontières terrestres et dans les aéroports, et le chantage des citoyens libyens par le personnel de sécurité". Ce communiqué vient quelques jours après les propos du ministre des Affaires locales et de l’environnement Riadh Mouakher, qui avait déclaré lors d’une rencontre intitulée « la Tunisie, espoir de la Méditerranée » à Rome que, quand on lui demande où se situe la Tunisie, il préfère répondre qu’elle se trouve sous l’Italie, car "c’est mal vu de dire que la Tunisie se trouve entre l’Algérie, un pays communiste, et la Libye, un autre pays qui fait peur". Ces déclarations ont provoqué la colère des autorités algériennes et libyennes. D'ailleurs, le ministère algérien des Affaires étrangères avait même convoqué l’ambassadeur tunisien Abdelmajid ferchichi pour lui demander de fournir des clarifications sur ce sujet. Riadh Mouakher a, depuis, présenté ses excuses.

I.B.




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