Tunisie : Plus de 1700 millions de dinars de dettes des caisses sociales auprès de la CNAM

Tunisie : Plus de 1700 millions de dinars de dettes des caisses sociales auprès de la CNAM
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Lors de son audition, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi est revenu, une nouvelle fois, sur les problèmes auxquelles font face les caisses sociales, dont les dettes augmentent d'un mois à l'autre. D'ailleurs, leurs dettes auprès de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie (CNAM) sont estimées à plus de 1700 millions de dinars. Auditionné par la commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de gestion des deniers publics, le ministre a notamment indiqué qu'une réforme a été lancée dans son département. Cette réforme implique tous les acteurs sociaux et les propositions qui "influeront d'une manière directe et positive sur la situation financière de la CNAM". "Sauver le système de la sécurité sociale en Tunisie reste l'une des priorités du ministère des affaires sociales à travers la prospection de plusieurs alternatives, à l'instar de l'âge de la retraite, ou encore les équilibres financiers des caisses sociales, la diversification de leurs ressources, le paiement de leurs dettes et l'organisation du marché parallèle", a-t-il ajouté.
En 2 ans, le déficit des caisses sociales a doublé
Mohamed Trabelsi avait annoncé en mars que  le déficit des caisses sociales atteindrait, en 2017, 1,1 milliard de dinars contre 664 millions de dinars en 2015, soit presque le double. Afin d'éviter l'effondrement du système de sécurité sociale, le ministre avait indiqué que l'Etat versera 300 millions de dinars en 2016 et 500 millions de dinars en 2017, pour renflouer le budget de ces caisses.
Déficit structurel
Le ministre avait indiqué que ces mesures restent insuffisantes puisque le déficit des caisses est un déficit structurel, soulignant que la réforme doit s’opérer d’une manière consensuelle et avec la participation de toutes les parties, citant en particulier, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA). Trabelsi avait suggéré le recours à des mesures diversifiées telles que la gouvernance, la diversification des sources de financement, la révision de l’âge de départ à la retraite et l’adhésion des travailleurs du secteur informel à la sécurité sociale.

DA

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