Affaire Marzouk-Haftar : Le MPT réagit au communiqué présidentiel et le qualifie de "ridicule"

Affaire Marzouk-Haftar : Le MPT réagit au communiqué présidentiel et le qualifie de "ridicule"
National
print



Le porte-parole du Mouvement Machrou Tounes, Hssouna Nasfi, est revenu, ce jeudi 23 février 2017, sur la rencontre entre Mohsen Marzouk et le général libyen Khalifa Haftar ; une rencontre qui a suscité l'agacement de la Présidence de la République. Hssouna Nasfi a déclaré sur les ondes de Shems FM que les responsables de son parti sont restés pantois devant le communiqué de la Présidence de la République du 22 février. Ce communiqué présidentiel reproche à Mohsen Marzouk de ne pas avoir coopéré avec le ministère des Affaires Etrangères avant de franchir le pas et rencontrer le Général Khalifa Haftar à Benghazi. Hssouna Nasfi a même qualifié le communiqué en question de « ridicule » avant d’avouer qu’il « ne fait pas honneur à l’Etat tunisien ». En insistant sur le fait que Mohsen Marzouk avait informé le président Beji Caid Essebsi de cette rencontre, Hssouna Nasfi a assuré que ce qui s’est passé n’enfreint aucune norme diplomatique. Pour lui, il n’était vraiment pas nécessaire d’en informer le président de l’ARP Mohamed Naceur, vu que la rencontre avec Khalifa Haftar entre dans le cadre des activités du parti et n’a rien à voir avec l’initiative du président visant à résoudre le conflit libyen. Mohsen Marzouk s'est rendu à Benghazi accompagné d’une forte délégation comprenant le chef du bloc parlementaire, Abderraouf Cherif, le porte-parole, Hsouna Nasfi, et le membre du bureau exécutif, Sahbi Ben Fradj. Selon un communiqué publié sur la page Facebook du parti, cette réunion avait pour objectif l’échange des points de vue par rapport aux questions qui intéressent la région et la lutte contre le terrorisme. Le communiqué insiste sur le fait que le parti n’a pas l’intention de s’arroger le rôle du ministère des Affaires Etrangères ou celui de la Présidence de la République en précisant que Mohsen Marzouk avait informé Béji Caid Essebsi de sa visite au préalable. Rappelons-le, cette visite à Benghazi intervient après la visite de Rached Ghannouchi à Alger pour s’entretenir avec Abdullaziz Boutaflika sur la question libyenne. Cette dernière avait remis aux devants de la scène la question de ce qu’on appelle parfois « la diplomatie parallèle » ou « la diplomatie populaire » pour s’en tenir aux termes utilisés par Noureddine Bhiri pour défendre l’initiative du chef de son parti. Alors que Ghannouchi s’était rendu en Algérie pour rencontrer Abdellaziz Boutaflika, Mohsen Marzouk s’est orienté vers l’Est pour voir Khalifa Haftar. Si les destinations ont divergé, le dossier reste le même : les perspectives d’une solution finale à la crise libyenne. Dans le même contexte, les ministres des Affaires Etrangères de la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie avaient signé, lundi 20 février 2017, une déclaration commune visant à poursuivre leurs efforts pour atteindre la réconciliation globale en Libye dans le cadre d'un dialogue inter-libyen, sous l'égide de l'ONU. Lire aussi:



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant