Violations des droits humains, la Tunisie épinglée par Amnesty, ASF et l'ONU 

Violations des droits humains, la Tunisie épinglée par Amnesty, ASF et l'ONU 
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Dans un rapport sur les « violations des droits humains sous l'état d'urgence » rendu public ce lundi 13 février 2017, l’ONG Amnesty International met en garde contre la « recrudescence importante de méthodes brutales du passé » en Tunisie dans le contexte de la lutte contre le terrorisme. D'ailleurs, Amnesty International accuse « les forces de sécurité tunisiennes » de procéder « aux méthodes brutales, notamment la torture, les arrestations arbitraires, les détentions et la restriction des déplacements des suspects, ainsi que le harcèlement de leurs proches », de quoi donner l'impression d'un retour aux méthodes employées par le régime de Ben Ali, souligne l'ONG. Selon ce rapport, « ces méthodes menacent l'avancée de la Tunisie sur la voie de la réforme », comme elles risquent « de mettre en péril les avancées obtenues depuis six ans ». Par ailleurs, Amnesty précise dans son rapport que « 23 cas de torture et mauvais traitements depuis janvier 2015 », dont un « viol » présumé.
Avocat Sans Frontières dénonce des irrégularités dans les procès du terrorisme
Le 3 février 2017, la coordinatrice du projet de réforme de la justice au sein de l’organisation «Avocats sans Frontières » (ASF), Hela Ben Salem, a signalé plusieurs irrégularités par rapport aux procès en matière de terrorisme. Par ailleurs, elle a souligné qu’ASF avait répertorié 41 cas de torture, pourtant, la défense n’avait même pas demandé l’ouverture d’une enquête ou un examen médical.
L'ONU met en garde contre la lenteur des procédures judiciaires
Le 9 février 2017, un expert onusien en droits de l’homme a exhorté les autorités tunisiennes à accélérer les procédures judiciaires de plus de 1500 personnes accusées d’avoir commis des actes terroristes. Le rapporteur spécial sur les droits de l’homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Ben Emmerson, a exprimé ses inquiétudes au sujet de la détention prolongée, des allégations de torture et des restrictions aux mouvements des suspects de terrorisme. Lire aussi :



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