Construit au milieu du dix-neuvième siècle, entre 1860 et 1870, le palais du ministre Kheireddine a une longue histoire.
Devenue aujourd'hui le musée de la ville de Tunis, une aile de ce palais abrite des expositions et des événements culturels après avoir été rénovée. Une autre aile de ce qui fut ce palais est destinée à devenir une cité des arts au cœur de la médina de Tunis. Cette aile est toutefois squattée par une soixantaine de familles depuis janvier 2011.
A l'origine, le palais était d'un seul tenant et occupait un îlot important dans le quartier de la Hafsia.
Ensuite, au départ de Kheireddine qui quitta définitivement la Tunisie pour la Turquie, la propriété fut morcelée et vendue dès 1881.
Le bâtiment central deviendra alors le Tribunal de Tunis (cela explique le nom de la rue om se trouve le palais) et les annexes seront vendus à des privés. Un nouveau partage aura lieu en 1905 après le départ des locaux du tribunal à Bab Benat dans le nouveau palais de Justice.
L'ancien palais de Justice sera alors affecté à une école musulmane alors que la seconde partie de ce palais fut démolie entre 1910 et 1920 pour céder la place à une école israelite à partir de 1908.
Ce sont les bâtiments de cette école qui sont actuellement squattés alors que l'autre partie de l'édifice, devenue bien domanial en 1961, abrite le musée de la ville de Tunis.
Remis à l'honneur en 1994, le palais Kheireddine accueille depuis 1999 des expositions sur deux niveaux et devrait connaître de nouveaux agrandissements lorsque la Cité des Arts sera bâtie et mise en service.
C'est alors que le palais sera de nouveau d'un seul tenant et remettra en valeur ses façades à larges baies et ses décors innovants pour la période de sa création.
HB