Quand la dynastie des Hasdings régna sur la Tunisie : Un peuple germanique à Carthage...

Quand la dynastie des Hasdings régna sur la Tunisie : Un peuple germanique à Carthage...
Chroniques
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C'est une page presque oubliée de l'histoire antique de notre pays, une page sur laquelle il est rare de revenir. Et pourtant, elle a laissé des traces évidentes...
Genséric installe son peuple dans le nord de la Tunisie
C'était en 429, lorsque 80.000 Vandales ont quitté l'Andalousie actuelle dont le nom antique était la Vandalousie ou encore la Bétique. Franchissant le détroit de Gibraltar, ce peuple s'est ensuite disséminé dans tout le Maghreb actuel à l'exception notable du Maroc. Toutefois, le roi Genséric décidera d'installer l'essentiel de son peuple au nord de la Tunisie et régnera à partir de Carthage, devenue sa capitale. Ce ne sera qu'en 533, un siècle plus tard, que les Byzantins feront la reconquête de ce qui fut la Proconsulaire romaine.
La longue marche des Vandales de Gibraltar à Carthage
L'épisode le plus connu de cette longue marche des Vandales de Gibraltar à Carthage demeure le siège d'Hippone (l'actuelle Annaba) au cours duquel Saint-Augustin trouva la mort. Les Vandales prendront ensuite Carthage le 19 octobre 439 détruisant la ville et l'incendiant selon plusieurs témoignages dont celui de Victor de Vita. Genséric entra alors en confrontation avec l'église d'Afrique, tentant d'imposer l'arianisme (une hérésie chrétienne) à la population.
De la Pologne jusqu'au Rhin...
Les Vandales étaient les lointains cousins des Vandilli qui vivaient dans le sud de l'actuelle Pologne avant de migrer vers les rives du Rhin. A Carthage, le pouvoir vandale s'est appuyé sur 20.000 familles dirigées par la dynastie des Hasdings qui régna à travers Genséric puis ses cinq successeurs. Plusieurs villes de Tunisie ont porté des noms vandales à l'image de Sousse qui fut Hunéricopolis ou Gafsa qui fut Justiniana. Après leur expédition de 533, les Byzantins reprirent le pouvoir à Carthage puis les Vandales se diluérent, s'effacèrent sans qu'il ne reste trace de leur départ...

H.B.




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