Ben Guerdane : A qui profite le "crime" ?

Ben Guerdane : A qui profite le "crime" ?
National
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La situation du pays atteint la cote d’alerte avec la multiplication des actes de violence de la part de certains citoyens qui se croient tout permis comme cela a été le cas à Ben Guerdane où des proches d’un trafiquant tué dans la zone militaire tampon par l’armée pour n’avoir pas obtempéré aux ordres de nos soldats, avaient bloqué la route et ont incendié du matériel roulant servant notamment à refaire des routes dans la région. Des scènes de violence, probablement manipulées ou spontanées, qui sont totalement inacceptables dans un pays déjà en grande souffrance pour diverses raisons. Tout d’abord, ce sont des actes fomentés et exécutés par des proches d’un hors-la-loi. Autrement dit, la « victime » n’est pas un citoyen normal, mais un contrebandier qui exerce une activité illicite et illégale réprimée par la loi. Que ce soit sa famille, ses proches ou ses amis, ou encore ses complices, il est impérieux que les citoyens sachent que la protestation doit porter sur des aspects légitimes et des revendications justes. Que l’on brûle des véhicules de l’Etat ou d’entrepreneurs œuvrant pour lui, que l’on barre les routes pour manifester sa colère alors que l’on est en totale porte à faux par rapport aux lois du pays, constituent des actes d’un autre âge, indignes d’individus se prévalant d’une certaine citoyenneté. Ensuite, ces actes interviennent à un moment où des informations provenant de puissances occidentales mettent en garde la Tunisie sur la mobilité d’éléments « daechiens » qui fuiraient la Libye pour tenter de rejoindre notre pays. Autrement dit, ces protestataires jouent clairement, de manière volontaire ou involontaire, le jeu des terroristes en créant une forme de diversion qui favoriserait leur intrusion dans le territoire tunisien. Cette complicité manifeste, même si elle peut être inconsciente, met en péril la sécurité de l’Etat. Reste enfin, la réaction des pouvoirs publics à l’égard de pareils actes qui continuent de démontrer l’érosion de leur capacité d’agir et de leur manque à la fois de rigueur et de vigueur dans le traitement de ce genre de dossiers. En annonçant qu’une enquête sérieuse serait ouverte est un non-sens qui est seulement destiné à désamorcer la colère des protestataires, alors que ce genre d’incidents nécessite toujours une enquête. Mais, les pouvoirs publics ont-ils procédé à l’arrestation des coupables des scènes de violence ? Le feront-ils ? Ou bien y renonceront-ils pour éviter de nouvelles tensions ? En tous les cas, c’est de la réponse des pouvoirs publics que dépendra le respect des institutions à l’avenir. Car, il s’agit de poursuivre sans relâche la lutte contre la contrebande et le banditisme de personnes qui veulent imposer leur loi non seulement à l’Etat mais à tous leurs compatriotes…

L.L.




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