La mairie de Tunis « rase », sous pression, un box dont elle a autorisé l’installation aux berges du Lac

La mairie de Tunis « rase », sous pression, un box dont elle a autorisé l’installation aux berges du Lac
National
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Sur les Berges du Lac, et précisément devant la boutique Sisley, voisine, entre autres, du Fouquet’s (le Carré du Lac), un marchand de tabac et de fruits sec a dressé un baraquement de fortune, à quelques centimètres de la vitrine de la marque Italienne (relevant de Benetton).Ce marchand a non seulement obstrué l’une des devantures de ladite boutique, mais il a condamné un banc public dans l’espace réservé aux promeneurs. Complètement sidérés par la présence de ce braquement, contraire à toutes les lois et toutes les législations, les responsables de l’enseigne Sisley ont eu la réaction qu’il fallait et la police municipale a fini, pas plus tard qu’aujourd’hui, par raser le « box » et les illusions de son proprio avec. Cela dit, la mairie de Tunis n’a quasiment aucun mérite dans l’affaire et s’il y a un coupable dans l’affaire c’est bien elle. Le bonhomme qui a érigé le « box » en question a bénéficié d’une autorisation légale dûment signée par le président de l’arrondissement municipal d’El Khadhra, un certain Azzouz Nafti. Comment ce monsieur, qui relève de l’autorité du maire de Tunis peut-il octroyer des autorisations pareilles, dans des sites aussi sensibles que celui des Berges du Lac ? Est-ce qu’à la municipalité de Tunis, on peut autoriser quelqu’un à exploiter les espaces publics sans en référer à ses supérieurs et sans passer par une commission ou une autre forme de filtrage juridique ? Est-ce que ça ne fait pas penser directement à la corruption et autres pots-de-vin ? Où est le maire tout cela ? Est-il normal que l’on arrive à ce degré de gabegie, et d’impunité ? Et encore plus accablant pour la mairie du Tunis : s’il ne s’agissait pas d’une enseigne étrangère, est-que la municipalité aurait pris les mêmes dispositions ? Si le box en question avait nuit à des citoyens de quartiers moins nantis que celui du Lac, il y a fort à parier que le marchand en question n’aurait aucunement été inquiété, si ce n’est qu’on l’aurait renforcé.



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