"Seul Habib Essid a tendu la main à l'Instance Nationale pour la lutte contre la corruption", a déclaré Chawki Tabib ce mercredi 13 juillet 2016, soulignant que tous les gouvernements qui se sont succèdés n'avaient pas assez de volonté pour éradiquer ce fléau.
Chawk Tabib a ajouté que plusieurs parties faisant partie du gouvernement et de l'administration tunisienne ont bloqué le travail de l'Instance au lieu de l'aider, rapporte Mosaique fm.
"Il a été prouvé que certains dirigeants au sein la STEG, la SONEDE, CNAM,CNSS, CNRPS ou encore les banques publiques sont impliqués dans des affaires de corruption, mais les administrations publiques de ces institutions n'ont pris aucune mesure à leur encontre.
Un dirigeant a même recruté 40 personnes de sa famille où il travaille jusqu'à aujourd'hui. Aucune décision ni sanction.", a-t-il ajouté.
Une corruption ancrée, un Etat impuissant ?
Le directeur exécutif de l’organisation I Watch a confirmé, lors de son passage sur les ondes de Shems fm lundi 11 juillet, ces données.
Mouheb Garoui a indiqué que
l’Etat cherche à blanchir les corrompus et les députés de l’ARP se penchent sur l’examen de la loi de réconciliation, qui cherche à blanchir les corrompus au lieu d’examiner d’autres projets de loi comme celle portant sur la protection des dénonciateurs.
Garoui a ajouté qu’il n’existe aucune loi pour lutter contre la corruption, sauf celle relative à l’accès à l’information.
Chose qui a été d’ailleurs confirmée encore une fois par le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption Chawki Tabib qui a indiqué que l’application du cadre juridique de lutte contre la corruption est toujours tributaire.
Tabib a ajouté que
si le rythme de la corruption continue ainsi, le pays risque de devenir un Etat mafieux et de perdre ses fondements.
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