Tourisme : A la reconquête des marchés perdus !

Tourisme : A la reconquête des marchés perdus !
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Tunis Hebdo | Malgré la stabilité relative de la Tunisie au niveau sécuritaire durant cette première moitié de l’année 2016, notre tourisme ne semble pas vouloir décoller de manière significative.
Après les attentats terroristes qui ont secoué la Tunisie l’année dernière, en l’occurrence ceux de Bardo, de Sousse et de l’Avenue Mohamed V, plusieurs pays «amis» ont mis en garde leurs ressortissants contre le voyage en Tunisie. Parmi ces pays, on cite les Etats-Unis, la Belgique, la Russie et la Grande-Bretagne. Des mises en garde face auxquelles nos autorités ne sont pas restées les mains croisées. A titre d’exemple, après que les Russes aient prévenu, en début de juin dernier, leurs ressortissants quant à «la montée de la menace terroriste» en Tunisie, le ministère du Tourisme a invité, quelques jours après, 48 journalistes russes pour venir s’enquérir de l’évolution de la sécurité dans le pays. A noter que le marché russe occupe actuellement la première position des entrées touristiques européennes, devançant le marché français. «Nous attendons de 400.000 à 500.000 touristes, cette année", avait même déclaré Abdelmajid Kahlewi, représentant de l'office national du tourisme tunisien (ONTT) en Russie. Le marché français, quant à lui, a enregistré une baisse considérable ces derniers temps. En effet, il est passé de 1,4 million de touristes au début 2010 à 464.000 en 2015. Mais là aussi, nos autorités et notre société civile n’ont pas ménagé leurs efforts pour reconquérir ce marché. Parmi les actions réalisées dans ce cadre, on cite la signature de la déclaration "L'Appel de Tunis", une déclaration scellant l’amitié franco-tunisienne et l’engagement solennel de la France de soutenir, entre autres, le secteur touristique tunisien. Une autre action, promotionnelle cette fois-ci, a également eu lieu le 19 juin dernier : l’invitation de six candidates au concours de Miss France, au Sud tunisien, dans le cadre de la préparation à ce concours. Rappelons, également, que la France fait partie des rares pays amis qui n’ont pas mis en garde leurs ressortissants de voyager en Tunisie, après les attentats. Pour ce qui est des restrictions de la Belgique, c’est la société civile a réagi, cette fois-ci, pour faire pression sur les autorités belges. Le 6 juillet dernier, quelques dizaines de Tunisiens se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères à Bruxelles pour réclamer la levée de la recommandation qui déconseille aux Belges de séjourner en Tunisie. Une initiative lancée par le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie. Enfin, pour ce qui est de la Grande-Bretagne, qui a interdit le voyage en Tunisie à ses ressortissants après l’attentat de Sousse dans lequel 30 Britanniques ont été tués, les bons signes commencent à se manifester. Lors de la commémoration du premier anniversaire de ce triste attentat, le ministre britannique adjoint chargé des Affaires Etrangères en Afrique du Nord et en Orient, Hugh Robertson, a déclaré que la Tunisie avait enregistré de grands progrès dans le domaine de la sécurité. Dans une déclaration, la ministre du Tourisme, Salma Elloumi, a indiqué, de son côté, que «le Foreign Office a promis de revoir sa décision relative aux restrictions de voyage imposées à la Tunisie».

Slim MESTIRI

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