Apiculture traditionnelle : Ruches rudimentaires et transhumance du miel

Apiculture traditionnelle : Ruches rudimentaires et transhumance du miel
Chroniques
print



En Tunisie, la ruche traditionnelle est nommée "jebh" et sa construction diffère selon les régions. En principe, les ruches étaient construites avec des brins de "diss" (une espèce de roseau) qui sont entrelacés avec des branches d'olivier.
Ecorce de chêne-liège et troncs de palmier
Les interstices qui restent sont ensuite fermés avec de la terre glaise et de l'alfa qu'on tresse. De nos jours, ces ruches traditionnelles ont quasiment disparu et leur confection fait désormais partie du patrimoine immatériel de notre pays. Rares d'ailleurs seraient ceux qui pourraient les construire selon les canons de la tradition. Dans le temps, les apiculteurs se servaient des matériaux locaux se trouvant à leur disposition. Ainsi dans la région de Ain Draham, les ruches étaient construites en écorce de chêne-liège alors que dans les oasis du sud, un tronc de palmier évidé fournira le bois de la ruche.
Récolte estivale et transhumances nomades
La récolte du miel a traditionnellement lieu durant l'été. Le produit de la récolte est recueilli au fur et à mesure, pressé à la main, tamisé puis réparti dans des jarres. De nos jours, de nouvelles ruches plus performantes et des techniques modernes sont employées pour la récolte du miel au point où le "jebh" de la tradition s'est lentement effacé. Une autre tradition liée au miel a pratiquement disparu. Il s'agit de la transhumance des ruches qui permettait de multiplier les rendements. Dans certaines régions, on faisait jusqu'à quatre transhumances par an. Pour cela, les ruches étaient transportées à dos d'âne vers les régions les plus fleuries.
A Tunis, la Porte du Miel...
La récolte se faisait par exemple en montagne puis les ruches étaient ramenées à leur point de départ. Cette transhumance concernait des régions comme celles de Zaghouan ou Sejnane. On continue à la pratiquer dans des cas isolés. Pour l'anecdote, jusqu'au vingtième siècle, une porte de Tunis, la bien nommée Bab El Assal (porte du Miel), était dédiée à la perception des droits fiscaux sur le miel qui entrait en ville.

H.B.




Commentaires

Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

Sidi Bou Said : A quand une rue Rodolphe d'Erlanger ?

Suivant