Après des semaines de déclarations, de propositions et de démentis, la coalition au pouvoir a décidé, dans la soirée du jeudi 16 juin 2016, de demander officiellement la démission du chef du gouvernement Habib Essid, et ce dans les plus brefs délais.
Abdelaziz Kotti a déclaré à Shems fm que les quatre partis Nidaa Tounes, UPL, Afek Tounes et Ennahdha ont retiré leur soutien à Essid et lui ont demandé de respecter la constitutionnalité de l'initiative présidentielle.
Par ailleurs, Kotti a indiqué que le quartet a été surpris par le communiqué publié par la présidence du gouvernement, notamment le deuxième point où, selon lui, il y une "allusion à un possible vide et une crise à l’exécutif".
Le dirigeant au sein de Nidaa Tounes a ajouté que le chef du gouvernement ne doit pas compliquer la situation mais plutôt assumer sa responsabilité.
A rappeler que, le lendemain de l’annonce de l’initiative politique présidentielle, Habib Essid s’est dit prêt à partir si l’intérêt du pays le dictait. Ensuite il est revenu sur ses propos et a insisté, dans une déclaration accordée à Al-Arabiya sur le fait que cette période impose le maintien d’un gouvernement qui doit organiser les élections municipales.
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