Propos antisémites et flagrant délit de racisme ordinaire

Propos antisémites et flagrant délit de racisme ordinaire
Chroniques
print



Les injures et propos à caractère raciste tombent clairement sous le coup de la loi et il est plus que temps que des structures démocratiques se portent partie civile en justice afin de poursuivre les auteurs de ces infâmies qui tendent à devenir ordinaires.
Indigne de la Tunisie
En Tunisie, plusieurs faits matériels ainsi que de nombreux incidents démontrent qu'un racisme abject s'exerce contre les noirs et les juifs en particulier. Des propos et des gestes inacceptables sont à déplorer qu'ils soient teintés d'antisémitisme ou porteurs de relents esclavagistes. Ces mots et ces actes sont intolérables, indignes d'une démocratie et d'un peuple qui, pourtant, se gargarise de sa prétendue tolérance.
Sous le coup de la loi
Qu'il s'agisse de faits isolés, soit... Toutefois, non content de tomber sous le coup de la loi, ils rejaillissent sur l'image d'un pays entier et d'une nation qui ne respecterait pas ses minorités visibles ou religieuses. Un pas de plus dans l'infâmie vient d'être fait par deux responsables sportifs d'une équipe dont la ville est pourtant le symbole de la coexistence.
Le juif, éternel bouc-émissaire
Deux dirigeants du Club Sportif Sfaxien se sont ainsi rendus coupables en proférant des injures et des insinuations à caractère raciste et visant la communauté juive. Lotfi Abdennadher, président du club, a ainsi qualifié de "chien et juif" ( sous-entendu "sale juif") un arbitre de foot après avoir fait irruption sur le terrain. Naceur Bedoui, dirigeant du même club a eu, sur le plateau de la 9, des propos troublants en disant que s'il le désire le Club Sportif Sfaxien pourrait "aller jusqu’à recruter un juif comme entraineur", avec tout le mépris qui peut dégouliner d'une pareille attitude envers nos compatriotes de confession juive.
Des frasques qui salissent l'image de Sfax
Il est temps que cessent ces propos indignes et que leurs auteurs soient dorénavant poursuivis en justice. Les deux responsables sfaxiens seraient bien inspirés de présenter leurs excuses à qui de droit. Dommage, leur attitude pitoyable ne reflète nullement l'esprit fraternel des Sfaxiens ni la culture du club qu'ils salissent par leurs frasques et leur antisémitisme ordinaire.

H.B.




Commentaires

Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

Sidi Bou Said : A quand une rue Rodolphe d'Erlanger ?

Suivant