Néji Jalloul, touche pas à mon prof !

Néji Jalloul, touche pas à mon prof !
Chroniques
print



Ces quelques mots pour dire mon désaccord profond avec les méthodes et les insinuations du ministre Néji Jalloul qui semble avoir perdu la tête et se comporte de moins en moins comme un haut responsable et de plus en plus comme un bateleur doublé d'un dangereux démagogue triplé d'un redoutable orateur populiste. Je suis surpris et blessé au plus vital de ma conscience citoyenne en constatant les attaques systématiques de Jalloul contre le corps enseignant dont je ne fais pas partie et que je respecte et défendrai avec acharnement. Jalloul sait-il qu'en cassant du prof, il sape les fondamentaux de l'école et fait le lit du terrorisme tout en prétendant le combattre ? Quel va être le regard des enfants et des adolescents sur leurs enseignants dès lors qu'ils remarquent que leur propre ministre les traine dans la boue ? Vont-ils leur garder le peu de respect qui les lie encore ? Jalloul joue un jeu dangereux qui ne peut que nuire à l'école. Il manipule le mauvais exemple des brebis galeuses que déplore toute profession pour jeter le doute et l’opprobre sur un corps de métier dans son ensemble. Pris par ses élans guerriers et sa boulimie médiatique, le ministre ne semble plus se rendre compte qu'il est en train de désavouer en public l'ensemble du corps enseignant et, plus grave encore, désacraliser au regard des Tunisiens le métier d'enseignant. Je le répète: cette stratégie du pire ne peut que servir les promoteurs du terrorisme qui doivent se frotter les mains en admirant un ministre de l'Education en pleine œuvre de destruction, leur préparant le terrain avec une politique de la terre brûlée faisant de lui leur allié objectif. Jalloul ferait bien de calmer ses ardeurs et effectivement remplir ses nombreuses promesses non tenues pour le moment. Il ferait bien de mesurer la différence entre un effet d'annonce et un réel travail de terrain. Et, pour finir, il devrait enfin réaliser que l'efficacité et le bilan d'un ministre n'ont rien à voir avec sa présence médiatique mais bien plutôt, ils s'ancrent dans le sérieux de son action. Le ministre Jelloul serait bien inspiré s'il présentait, sans tarder, ses excuses au corps enseignant et à l'ensemble des Tunisiens. Touche pas à mon prof, nos ennemis n'attendent que ça pour finir de détruire nos écoles!

H.B.




Commentaires

Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

Sidi Bou Said : A quand une rue Rodolphe d'Erlanger ?

Suivant