Tous désunis face à Daesh ?

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Désormais, alors que se dessine une vaste coalition pour détruire l'Etat islamique en Syrie, le sort de Bachar el Assad semble passer au second plan, avec en outre une alliance qui se confirme entre Russes et Français, comme le souhaitait Vladimir Poutine, appelant à une "grande coalition" dans son discours de septembre devant l'assemblée générale de l'ONU.
Une grande coalition mais...
Quels seront les partenaires de cette alliance ? Quels sont les objectifs de chacun de ces partenaires potentiels ? Que cache le jeu des puissances dans cette région ? Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses claires... Car il ne fait pas de doute que la plupart des acteurs en Syrie ont d'autres priorités que la destruction de Daech. Que va donc faire la France qui envisage de s'allier à la Russie, principal soutien du régime de Damas avec l'Iran ?
Russie, Iran, Arabie, Turquie, Irak: des objectifs peu conciliables
Pour la Russie comme pour l'Iran, le départ de Assad ne doit pas constituer un préalable. L'intervention russe va en ce sens puisqu'elle est venue soutenir le régime syrien tout en soutenant les institutions de l'Etat. Pour l'Arabie saoudite, l'ennemi principal reste l'Iran et le soutien saoudien aux groupes armés syriens s'évertue d'empêcher une victoire du régime, soutenu par Téhéran. Quant à la Turquie, son objectif prioritaire est d'empêcher la création d'un embryon d' Etat kurde à sa frontière. Dominé par les Chiites, le pouvoir en Irak quant à lui va faire de son mieux pour ne pas partager le pouvoir avec les Sunnites, comme le lui demande avec insistance le camp occidental. Enfin, ce jeu illisible doit compter avec les très nombreux groupes armés de l'opposition syrienne, dominés par les salafistes et ayant pour objectif unitaire de déboulonner Assad.
Désaccords et contradictions
Comment dans ces conditions trouver la plateforme nécessaire à l'action d'une vaste coalition contre Daesh ? En effet, désaccords et contradictions rendront difficile une action concertée alors que Français et Américains intensifient leurs frappes aériennes et que l'arrivée imminente du porte-avions "Charles de Gaulle" devrait tripler la capacité de frappe française.

H.B.




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