La pénurie de cigarettes due à des difficultés d’importation de matières premières

La pénurie de cigarettes due à des difficultés d’importation de matières premières
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La pénurie du tabac persiste depuis un certain temps déjà, provoquant chez les buralistes et autres vendeurs, un effet inflationniste pour les rares marques de cigarettes encore disponibles sur le marché. Les prix des paquets de cigarettes ont ainsi augmenté de 500 millimes à 1 dinar pour certaines marques étrangères, en l’absence quasi-totale des cigarettes locales qui se font de plus en plus rares, contrairement aux cigarettes de la contrebande dont le commerce prolifère exponentiellement. Cette situation ne correspond pas aux annonces de la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) qui, depuis le mois d’août dernier, a nié catégoriquement toute intention d’augmenter les prix des cigarettes et s’est voulue rassurante quant à leur fourniture !
Problèmes de production
Les raisons de la pénurie restent cependant floues, et inconnues du grand public, en l’absence de communication efficace de la part du ministère des Finances. Les investigations de Webdo ont révélé que les vraies causes de la pénurie se rapporteraient essentiellement à des problèmes de production auxquels est confrontée la Régie dans ses usines de Kairouan et surtout à Tunis, occasionnés par les difficultés d’importation de certaines matières premières et à des problèmes techniques au niveau de certaines unités de production.
Le prix de vente des "20 Mars Légères" a augmenté de 33%
Cet état des lieux a favorisé les activités de spéculation sur le marché, transformant ainsi les cigarettes en une denrée rare profitant surtout aux bénéficiaires des autorisations de vente. L’absence de la marque "20 Mars Légères" sur le marché, par exemple, a banalisé l’intervention de plusieurs intermédiaires dans les circuits de distribution, une concurrence déloyale et une spéculation en matière d’approvisionnement de cette marque, dont le prix de vente aux consommateurs a augmenté d’environ 33% par rapport au prix réel fixé par l’Etat.
40.000 emplois et 1,2 milliard de dinars de recettes annuelles
Il est à rappeler que le secteur du tabac et des cigarettes en Tunisie assure directement et indirectement près de 40.000 emplois et contribue à près de 6% au budget de l’Etat, avec plus de 1,2 milliard de dinars de recettes annuelles (chiffres de 2013). Une étude publiée par le ministère des Finances en 2013 a montré que la contrebande de cigarettes continue à gangréner l’économie tunisienne en coûtant au budget de l’Etat des revenus de l’ordre de 500 millions de dinars.

L.S.




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