Après la condamnation d'un jeune tunisien pour homosexualité, suite à un examen anal aussi humiliant qu'illégal, de nombreux médecins ont décidé de former un mouvement protestataire, «Médecins contre la dictature» qui condamne fermement cette pratique.
Les médecins tiennent à rappeler que tout diagnostic médical doit se faire avec l’accord de la personne concernée. Si cet accord est inexistant, on parle alors d’atteinte à l’intégrité physique et même de torture.
L’intégrité physique est, selon l’article 23, un droit constitutionnel inaliénable. Droit que les médecins doivent également respecter en accord avec leur déontologie.
Article 7 du code tunisien de déontologie médicale : « Un médecin sollicité ou requis pour examiner une personne privée de liberté ou pour donner des soins ne peut, directement ou indirectement ne serait ce que par sa seule présence, favoriser ou cautionner une atteinte à l'intégrité physique ou mentale de cette personne ou à sa dignité. »
Les médecins ayant pratiqué l'examen sur ce jeune violent non seulement la loi mais également leur déontologie de praticiens.
S.B