Tunisie : Les stations-services prises d'assaut par les automobilistes

Tunisie : Les stations-services prises d'assaut par les automobilistes
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Annoncée jeudi dernier, la grève de trois jours dans le secteur du transport des marchandises et du carburant est effective depuis ce lundi 21 septembre à minuit. A l'initiative de la Fédération nationale du transport, cette grève a chambardé la vie quotidienne des Tunisiens, pris par une panique monstre. En effet, depuis hier soir, les stations-services ont été prises d'assaut par les automobilistes, créant de véritables embouteillages aux alentours des distributeurs d'essence. Dès l'après-midi du dimanche 20 septembre, de nombreux automobilistes se sont rués vers les stations et des files d'attente interminables se sont formées, le tout sous haute surveillance puisque la police a été appelée à la rescousse pour gérer cette cohue. Certains automobilistes ont même passé la nuit à attendre leur tour et jusqu'à ce matin du lundi 21 septembre, les files d'attente étaient encore bien garnies dans les stations qui ont encore du carburant à fournir. Qui dit queue dit bien entendu confusion ! Le Tunisien est donc encore pris en otage à trois jours de l'Aid El Kebir qui s'accompagne généralement d'une vague de départs. Ceci explique la panique qui s'est emparée des Tunisiens depuis hier. La raison de cette grève, comme nous l'avions signalé est la non application de l’accord de 2014 par la centrale patronale autour des primes de transport (10 dinars) et l’augmentation du salaire de base de l’ordre de 6% dans le secteur privé. Cette grève était suspendue jusqu'à hier, mais la séance de réconciliation tenue dans l'après-midi, au ministère des Affaires sociales, entre l'Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et l'UGTT a échoué, selon le secrétaire général de la Fédération du transport Moncef Ben Romdhane. A l'Agence TAP, il a d'ailleurs déclaré qu'il "s’agissait de protester contre la non application d'un accord conclu le 1er mai 2014, entre l’UGTT et l’UTICA et portant sur une augmentation de 6% des salaires dans le secteur privé".

M.C.




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