Quand le journaliste Mokdad Mejri provoque la colère du Premier ministre égyptien

Quand le journaliste Mokdad Mejri provoque la colère du Premier ministre égyptien
National
print



En visite officielle à Tunis, le Premier ministre égyptien a tenu mardi une conférence de presse pour répondre aux questions relatives aux accords de coopération signés entre la Tunisie et l’Egypte. Tout semblait se passer normalement jusqu’à ce que Mokdad Mejri, journaliste de Zitouna TV, ne décide de détourner l’objet de la conférence de presse vers d’autres sujets qui préoccupent les Egyptiens ces derniers jours, un sujet tabou : la corruption. « Permettez-moi de m’arrêter sur une question qui préoccupe les égyptiens. Votre ministre de l’Agriculture, accusé de corruption a démissionné », demande le journaliste tunisien avant que le Premier ministre ne lui coupe le parole en répondant : « C’est une affaire interne ». « Vous avez arrêté le ministre, alors que vous-mêmes, êtes impliqués dans des affaires de corruption liés aux palais présidentiels », ajoute le journaliste tunisien, au moment où Ibrahim Mahlab se retire, l’empêchant de poursuivre sa question. L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Le porte-parole du gouvernement égyptien a indiqué dans une déclaration accordée à la chaine de télévision égyptienne CBC qu’Ibrahim Mahlab s’est mis d’accord avec son homologue tunisien, Habib Essid, à ne répondre qu’à deux questions des journalistes.

[pull_quote_center]"Le Premier ministre a répondu à une première question qui lui a été posée par les médias. La deuxième question, posée par un journaliste appartenant à un média islamiste, concerne une affaire interne et il est tout à fait normal que le Premier ministre refuse d’y répondre", précise Houssem El Kawich, porte-parole du gouvernement égyptien.[/pull_quote_center]

Le ministre égyptien de l'Agriculture Salah Helal, poussé à démissionner de son poste, a été arrêté lundi dernier dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption au sein de son ministère et dans laquelle il est le principal accusé. Sur Twitter, plusieurs Egyptiens ont salué la réaction de leur Premier ministre, alors que d’autres ont exprimé leur mécontentement, accusant Ibrahim Mahlab de corruption et jubilant après ce qu'a fait le journaliste tunisien Mokdad Mejri.

A.A.




Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie - CNSS : L’octroi des crédits démarre le 1er avril

Suivant