Premier épisode : le 2 septembre 2015, l’ONG I Watch publie un communiqué dans lequel elle accuse l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomâa de dilapidation de l’argent public.
Le 16ème congrès international de lutte contre la corruption devait se tenir en Tunisie, en octobre dernier. Sauf que ça n’a pas été fait. Le hic, c’est que le gouvernement tunisien aurait payé une avance pour l’organisation de l’évènement avant de décider de l’annuler purement et simplement.
I watch parle d’une somme de « 2,4 millions de dinars ». Le congrès a finalement eu lieu en Malaisie.
Episode 2 : Anouar Ben Khelifa, ex-secrétaire d’Etat à la gouvernance et à la fonction publique répond à cette accusation sur les ondes de Shems FM expliquant que Mehdi Jomâa avait décidé de renoncer à ce congrès parce que les finances publiques déjà en crise auraient été sérieusement malmenées par les 11 millions de dinars que cela aurait coûté au total.
S’agissant d’une opération qui n’aurait rien rapporté au pays, puisque les droits d’enregistrement auraient été encaissés par Transparency International à 80% et par I à 20%, l’ancien chef du gouvernement s’est finalement désisté.
Ben Khelifa contre-attaque en accusant I watch d’avoir publié ce communiqué parce que l’annulation du congrès lui avait soufflé sous le nez les 20% qu’elle aurait dû recevoir.
Le gouvernement Jomâa avait demandé à Transparency International de rembourser la somme avancée, (800 mille euros selon Ben Khelifa et pas 2,4 millions de dinars), ou de l’utiliser pour financer de futurs événements.
Episode 3 : Mehdi Jomâa déclare sur les ondes de Mosaique FM qu’il y avait plusieurs infractions dans l'organisation de ce congrès prouvées par une commission d'enquête.
Episode 4 : "I WATCH" dément les déclarations d’Anouar Ben Khelifa et de Mehdi Jomâa via un autre communiqué, publié aujourd’hui, 3 septembre 2015 qui affirme que la présidence de la République s’était engagée formellement à la tenue de ce congrès auprès de Transparency International et que les 20% mentionnés qui lui revenaient n’étaient pas donnés par l’Etat tunisien mais accordée par Transparency en tant que subvention.
Suite au prochain épisode.
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