Un mois après l'attentat de Sousse : Vers une cascade de procès en Grande-Bretagne

Un mois après l'attentat de Sousse : Vers une cascade de procès en Grande-Bretagne
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Les survivants et les familles des trente victimes britanniques de l'attentat de Sousse viennent d'entreprendre des démarches légales visant les tours opérateurs anglais et les propriétaires de l’hôtel où est survenu le drame du 26 juin dernier.
Des dizaines de millions d'euros en jeu
Dans cet esprit, plusieurs dizaines de millions d'euros pourraient être réclamés par les survivants et les familles des victimes. Cette importante information vient d'être publiée par le journal britannique "The Telegraph" qui cite plusieurs sources. En ce sens, des avocats et autres conseils juridiques ont été consultés pour enquêter afin d'évaluer le niveau de sécurité à Sousse. Ce sont actuellement neuf survivants qui ont entrepris ces démarches. Les potentiels plaignants basent leur démarche sur le fait que les tours opérateurs ont affirmé qu'il ne se posait pas de problème de sécurité pour aller en Tunisie alors que des experts en terrorisme ont constaté que 50 attaques liées au terrorisme ont eu lieu en Tunisie depuis 2013.
Neuf survivants et des familles de victimes entament une procédure
C'est le cabinet de réputation internationale Irwin Mitchell qui a commence à enquêter pour savoir si les touristes avaient été "prévenus du danger qu'il y avait à voyager dans cette zone". Ainsi, Clive Garner, l'un des responsables au cabinet juridique Irwin Mitchell, a récemment déclaré qu'il fallait "enquêter pour savoir si les mesures de sécurité sur la plage et dans les hôtels environnants au moment de l'attaque étaient à un niveau approprié". De plus, le cabinet d'avocats affirme qu'il est nécessaire d'enquêter car le "manque de sécurité visible dans et autour de l’hôtel est étrange si l'on considère le niveau de la menace dans la région". Dans la même optique, les experts britanniques soulignent qu'un mois avant l'attaque, un groupe armé ayant fait allégeance à Daech avait menacé sur Tweeter les touristes étrangers.
Le cabinet Irwin Mitchell face au Foreign Office
Cette passe d'armes juridique oppose pour le moment les cabinets d'avocats aux opérateurs touristiques, notamment TUI, le conglomérat auquel appartient le voyagiste Thomson. Selon ce dernier s'exprimant par le biais d'un porte-parole, " la compagnie a suivi les avis du Foreign Office pour lequel "il existe une menace terroriste élevée" et qui, jusqu'alors n'interdisait pas formellement de voyager en Tunisie. Depuis, le Foreign Office prévient contre tout voyage non essentiel en Tunisie. En fonction des analyses des experts, une avalanche de procès pourrait naitre prochainement et atteindre de plein fouet voyagistes britanniques et hôteliers tunisiens. Sur un autre plan, le récent voyage de la délégation tunisienne menée par le président de l'Assemblée des Représentants du Peuple ne semble pas avoir pris en considération cet aspect précis et l'ensemble de ces démarches juridiques qui conditionnent la nouvelle situation née de l'attentat de Sousse.



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