Le Cheikh Rached Ghannouchi manie le verbe avec une subtilité, ces derniers temps, avec un sens de la formule et une répartie qu’on ne lui connaissait pas il y a deux ou trois ans.
A ce rythme, il finira par supplanter, côté vannes, son ami juré « Bajbouj » et les deux semblent faire dans un registre churchillien pour surplomber le magma des politiciens et apprentis-politiciens qui pullulent sur la scène médiatique.
Illustration : le chef du mouvement Ennahdha a déclaré au micro de Mosaique FM, mercredi 17 juin, que les slogans scandés lors du meeting de Hizb Ettahrir, samedi dernier, appellent à l'établissement de la « khilafa » (Califat) et qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle demande faite par ce parti.
[pull_quote_center]"Ce n'est pas la première fois que Hizb Ettahrir appelle au retour de la Khilafa, et s'il l'a dans sa poche, il n'a qu'à le sortir" a-t-il précisé, estimant que la Tunisie est un Etat et qu'il faut respecter ses lois et hisser son drapeau.[/pull_quote_center]
Ce genre de déclaration n’est pas sans rappeler celle faite, mercredi, au cours d'une réunion entre les membres de Nidaa Tounes, Ennahdha, l’UPL et Afek Tounes, et dans laquelle Rached Ghannouchi affirme que « quand le salaire est identique entre ceux qui travaillent et ceux qui traînent, le travail n’aura plus d’intérêt ».
