"J'avais un devoir de réserve ... Aujourd'hui, je me sens plus libre, M. Aziz Krichen peut en témoigner, à l'époque, il y avait un massacre au début des événements de la révolution en Syrie ; le président de la République avait envoyé un communiqué contestataire et en soutien à la révolution syrienne. Nous étions d'accord sur ça. Le président voulait la rupture des relations. Nous avons refusé cela, nous avons barré cette phrase. Moi même j'ai dit que c'était une position précipitée. Par la suite, j'ai été surpris d'apprendre la décision de rupture des relations diplomatiques avec la Syrie."
[/quote_box_center] En 2012, l'ancien président de la République Moncef Marzouki avait annoncé dans un communiqué, le 4 février, que "la Tunisie avait commencé les procédures réglementaires d'expulsion de l'ambassadeur de Syrie et qu'elle se désengageait de toute reconnaissance du régime au pouvoir en Syrie". Cette position a été fortement contestée en Tunisie, notamment par plusieurs partis politiques. M. Abdessalem était à la tête du ministère des Affaires étrangères du 24 décembre 2011 au 13 mars 2013.Rappelons que cette rupture des relations diplomatiques de la Tunisie avec la Syrie a été faite à la suite des bombardements qui ont fait plus de 200 morts et des centaines de blessés au mois de février 2012 dans la ville de Homs, en Syrie, à la veille des célébrations de la fête du Mouled.
Le 6 février 2012, tous les diplomates tunisiens en Syrie sont rentrés en Tunisie. Depuis, deux employés sont restés à l'ambassade de la Tunisie à Damas. Plus de 3000 Tunisiens était résidents en Syrie. Leur sort est resté inconnu depuis la détérioration des relations tuniso-syriennes et les massacres perpétrés dans la région.
