Le gouvernement Jomaa "ne veut pas entamer les négociations" selon les parents des journalistes Sofiane et Nadhir

Le gouvernement Jomaa "ne veut pas entamer les négociations" selon les parents des journalistes Sofiane et Nadhir
National
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Tunis | Un rassemblement en soutien aux deux journalistes tunisiens enlevés en Libye depuis le 8 septembre 2014, Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, a eu lieu devant le ministère des Affaires étrangères à Tunis.Des acteurs de la société civile, des blogueurs, des journalistes et des proches de Sofiane et Ndahir notamment Sami Ktari, et Souad Chourabi étaient présents l'après-midi devant le ministère, sous le signe « Pour que Sofiene et Nadhir ne soient pas oubliés ».
"L'actuel gouvernement ne veut pas entamer des négociations"
Sami Ktari, père de Nadhir Ktari a reproché au gouvernement actuel et à sa tête le chef du gouvernement Mehdi Jomâa leur nonchalance vis à vis de cette affaire. [quote_box_center]

Ce gouvernement ne veut pas bosser, il est en train de gagner du temps, jusqu'à ce qu'il cède les rênes du pouvoir au prochain gouvernement et on attendra ce qu'il va faire. Je compte sur Dieu avant tout et j'espère que le futur gouvernement nous aidera à résoudre ce dossier et que la vision s’éclaircira. L'actuel gouvernement ne veut pas entamer des négociations ni se rapprocher des familles, il ne veut rien, on ne peut pas le forcer à nous voir en ce temps. "Tu peux rencontrer Dieu... Tu ne peux pas rencontrer Mehdi Jomâa." C'est une situation politique, c'est un dossier politique par excellence, ils ne veulent pas prendre de décisions. Le président de la République a exigé l'envoi d'une délégation depuis un mois et cette décision n'a pas vu le jour, je ne sais pas où est le problème."

[/quote_box_center] "Il n'y a rien de nouveau depuis la rencontre avec le président de la République Béji Caid Essebssi, on nous a dit d'attendre le prochain gouvernement", déplore Souad Chourabi, mère de Sofiane Chourabi. Assrar Swissi, journaliste de First Tv et collègue de Sofiane et Nadhir travaillent,  espère leur retour. [quote_box_center]

Nous attendons que le gouvernement bouge parce que nos nerfs commencent à lâcher, et tout journaliste peut s'imaginer à leur place. Ce qui s'est passé pour Sofiane et Nadhir peut se produire pour n'importe quel autre journaliste. A mon avis ils ne vont pas bouger, 144 jours après la disparition de Sofiane et Nadhir, et il n y a aucune information à part le fait qu'ils soient en vie et en bonne santé, en bonne santé physique peut-être, mais comment est leur santé morale ? Ils les torturent ? Leurs familles souffrent trop également... J'espère qu'ils les libèreront.

[/quote_box_center] La foule qui était présente devant le ministère des affaires étrangères était peu nombreuse par rapport à la précédente manifestation qui a eu lieu le 9 janvier dernier devant le théâtre municipal de Tunis. Le 8 janvier dernier, des sites liés à l’Etat islamique Daech en Libye avaient annoncé l’exécution de Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, une information démentie par First Tv, chaine pour laquelle travaillent les deux journalistes et dont les autorités tunisiennes déclarent n’avoir aucune précision.



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