La chute des cours du pétrole devrait engendrer des gains pour la Tunisie, selon la BM

La chute des cours du pétrole devrait engendrer des gains pour la Tunisie, selon la BM
Economie
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Un rapport de la Banque mondiale donne des détails sur les différents impacts de la baisse des cours sur les pays importateurs et exportateurs de pétrole de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord (MENA). Selon le bulletin trimestriel d'information économique de la Banque mondiale publié ce jeudi 29 janvier à Washington, « la baisse de plus de 50% des cours du pétrole aura d'importantes conséquences pour les pays de la région MENA ». La chute des prix de l'or noir, qui sont passés de 115 dollars le baril en juin 2014 à moins de 50 dollars actuellement, devrait engendrer des gains pour les importateurs de pétrole tels la Jordanie, la Tunisie, le Liban et l'Egypte, indique le bulletin. « Les importateurs de pétrole bénéficieront de la diminution de la facture des importations de pétrole et du montant des subventions aux carburants tandis que les exportateurs, dont certains tirent 80% de leurs revenus du pétrole, perdront des recettes d'exportation et des recettes budgétaires », explique Shanta Devarajan, économiste en chef de la BM pour la Région MENA.
Les balances commerciales des pays importateurs dont la Tunisie pourraient s'améliorer jusqu'à 2% de leur PIB
Le rapport sur la chute des prix du pétrole intitulé Plunging Oil Prices examine les répercussions de la faiblesse des cours du pétrole sur huit pays en développement constituant le groupe MENA-8 (importateurs de pétrole : Égypte, Tunisie, Liban et Jordanie, et exportateurs de pétrole : Iran, Irak, Yémen et Libye) et les pays membres du CCG (Conseil de coopération du Golfe). Les balances commerciales des pays importateurs dont la Tunisie pourraient s'améliorer jusqu'à 2% de leur PIB, alors que les pays exportateurs de pétrole afficheront probablement des déficits budgétaires et leurs comptes des transactions courantes plus importants ou des excédents nettement plus faibles. Le Yémen et la Libye comptent parmi les pays producteurs de pétrole les plus vulnérables, tandis que l’Iran et l’Irak pourraient enregistrer une dégradation de leur balance commerciale pétrolière (exportations nettes de pétrole) de plus de leur 10% du PIB en 2015. Les pays exportateurs de pétrole membres du Conseil de coopération du Golfe se trouvent dans une situation nettement plus favorable car ils disposent d’amples réserves, mais ils pourraient également subir une perte de plus de 215 milliards de dollars de recettes pétrolières, soit plus de 14% de leur PIB conjugué. Par ailleurs, la Banque mondiale indique que la baisse des prix du pétrole pourrait ralentir probablement la croissance.



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