D'après Hamma Hammami avec Habib Essid, le vrai pouvoir sera aux "mains de Carthage"

D'après Hamma Hammami avec Habib Essid, le vrai pouvoir sera aux "mains de Carthage"
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En attendant une réaction officielle de la part du Front Populaire après la désignation d’Habib Essid en tant que prochain chef du gouvernement, deux dirigeants ont déjà exprimé leur position. Sur les ondes de Radio Shems FM, ce lundi 5 janvier, Hamma Hammami, porte-parole du Front Populaire a notamment exprimé ses craintes quant à la désignation d’Habib Essid en tant que prochain chef du gouvernement, estimant que la nomination d’une personnalité indépendante sème la confusion sur la scène politique.

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"Il y a des craintes sérieuses (…) Il y a deux choses : le chef du gouvernement [Habib Essid] va recevoir les consignes du parti [Nidaa Tounes], ce qui est difficile ou alors il va les recevoir de Carthage (…) C’est ce qui va se passer. Les consignes vont venir de Carthage, qui a des prérogatives limitées constitutionnellement. Le vrai pouvoir ne sera plus aux mains du gouvernement mais de Carthage", fait-il allusion à Béji Caid Essebsi, président de la République [/quote_box_center]

Il a affirmé que "jusqu'à hier le nom de Habib Essid n'était pas suggéré" et que "même des membres de Nidaa Tounes en ont été surpris". En effet,  dimanche soir, vers 18h, le député Khemais Ksila de Nidaa Tounes a démenti toute suggestion du nom de M. Essid, sur MFM.  [quote_box_center]

"Ce que je veux affirmer, c'est que je démens catégoriquement que le bloc n'a pas parlé du nom d'Habib Essid durant les deux jours, que ce soit lors des réunions ou dans les coulisses.

Nous avons discuté du processus gouvernemental, nous avons affirmé que le bloc a son mot à dire dans la décision et nous n’avons pas évoqué le nom d’Habib Essid. Je suis presque convaincu qu’il y a quelqu’un qui se considère de Nidaa Tounes et qui veut nuire à l’harmonie du bloc parlementaire de Nidaa Tounes."

[/quote_box_center] « Quel programme Habib Essid va-t-il exécuter ? Et de qui va-t-il recevoir les consignes »,  s'interroge M. Hammami, précisant que le candidat désigné a fait partie du régime de Ben Ali et de la Troïka. « Cette désignation [celle d’Habib Essid] est un message négatif envoyé par Nidaa Tounes aux Tunisiens », a-t-il également déclaré, soulignant que le pouvoir réel sera à Carthage. Ahmed Seddik, député du Front Populaire, a déclaré, de son côté, sur la page Facebook du Front « que Nidaa Tounes n’a pas eu de concertations avec le Front Populaire au sujet de la désignation d’Habib Essid en tant que chef du gouvernement ». Il a également annoncé qu’un conseil des secrétaires généraux du Front populaire se réunira dans les prochaines heures pour déterminer sa position.



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