La présidence de la République a envoyé un rapport au parti UPL sur un plan d'assassinat de Slim Riahi

La présidence de la République a envoyé un rapport au parti UPL sur un plan d'assassinat de Slim Riahi
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Le candidat aux élections présidentielles Slim Riahi, président du parti de l'Union Patriotique Libre, a reçu deux avertissements. Le premier a été de la part de la sûreté de la Présidence de la République, le lundi 3 novembre avec un rapport sur les détails d'un plan d'assassinat à Sfax le 11 novembre 2014. "Nous avons reçu un rapport avec tous les détails d'un plan d'assassinat de Slim Riahi et que ça allait se passer à Sfax, au marché du poisson. Un homme et une femme allait exécuter le plan, avec une Kalachnikov, nous a alerté la Présidence de la République", nous a informé Yosra Milli, chargée de la communication du parti. "Cinq jours plus tard, le samedi 8 novembre, le ministère de l'Intérieur nous a également contacté, en coordination avec la présidence de la République, pour nous demander d'annuler les rendez-vous de M. Riahi", a ajouté Mlle Milli. "Les menaces proviendraient de Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, et Abou Bakr Al Hakim," a-t-elle assuré. Le président de l'UPL devait se rendre, dans la matinée de ce lundi 10 novembre 2014, à plusieurs endroits, notamment à l'abattoir d'El Ouardia à 08H30, puis au marché municipal de Mornag à 10H30. A 11H30, il devait se rendre dans la région de Douar Hicher et aller à la rencontre des habitants de la Cité Khaled Ibn Walid. Ces visites ont été annulées nous a affirmé Mme Milli. Slim Riahi a toutefois maintenu sa visite prévue à 16H30, ce lundi 10 novembre au siège de l'Organisation de Défense des consommateurs, a annoncé un communiqué de l'UPL. Ces menaces proviendraient, entre autres d'Abou Bakhr Al Hakim est un salafiste jihadiste franco-tunisien, bien connu des services judiciaires syriens et français puisqu’il a un long passé de terroriste à son actif. Selon un article publié par l’AFP en 2005, Boubaker Hakim a étudié l’Islam en Syrie en 2002. A la chute de Saddam Hussein, il est arrêté alors qu’il comptait se rendre en Irak pour combattre au coté de ses frères d’arme. Il est alors incarcéré dans les geôles syriennes pendant 1 an avant de retourner à Paris ou il est fiché par les Renseignements généraux comme un salafiste radical.

En mai 2008, selon un article publié par LCI, il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de sept ans ferme, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, pour être l'un des organisateurs de la filière de recrutement et d'envoi de combattants djihadistes en Irak depuis 2004. S’il a effectivement été incarcéré, il est possible que Boubaker El Hakim ait débarqué en Tunisie en 2012.

Fin mai 2013, son nom est dévoilé par le ministère de l’Intérieur et publié dans la presse tunisienne comme étant une des personnes recherchées dans les évènements du Mont Chambi et l’affaire du stockage d’armes à Mnihla.

Quant à Abou Iadh, il est à la tête de l'organisation Ansar Charia, interdite depuis août 2013 en Tunisie.

Rappelons que Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur, n’a été informé de l’existence d'un document de la CIA, datant du 14 juillet 2013, prévenant le ministère du projet d'assassinat du député Mohamed Brahmi, qu’après le drame du 25 juillet 2013. Le même assassin de Brahmi guetterait ainsi Slim Riahi.  Un an plus tard, jusqu'à aujourd'hui, aucun éclaircissement au sujet de ce blocage hiérarchique au niveau ministériel n'a été dévoilé, bien que Ben Jeddou ait annoncé une ouverture d'enquête. 



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