« Jusqu’à aujourd’hui, (à cinq jours des élections législatives), les listes définitives des enregistrements pour les élections n’ont toujours pas été publiées sur le site de l’ISIE, il y a beaucoup de grandes contradictions entre les chiffres dans les circonscriptions à l’étranger, entre 2011 et 2014," d'après Amine Halwani membre fondateur et coordinateur de projets dans le réseau Mourakiboun. D'après lui, il y a de sérieux problèmes au niveau des registres d'enregistrement des électeurs tunisiens.
"Dans la circonscription France 1, les enregistrements volontaires étaient au nombre de 93.000 électeurs, et selon la loi, les enregistrés volontaires et on rajoute les nouveaux, maintenant, il y a 36.000 nouveaux enregistrements, ce qui fait théoriquement un total de 129.000 ; par contre, aujourd’hui, au lieu de 129.000, le nombre est de 69.000", explique M. Halwani présent ce mardi 21 octobre à Tunis lors d'une conférence de presse organisée par Mourakiboun.
"Selon l’ISIE, il y avait, entre autres, des doublons" rapporte le membre de Mourakiboun sans mettre en doute le nombre de 69.000.
Plusieurs demandes ont été transmises à l'ISIE, d'après M. Halwani, notamment :
- Le nombre total des électeurs en 2011, circonscription par circonscription,
- Le nombre de nouveaux enregistrés,
- Les nombres d'électeurs éliminés de la liste de 2011, c’est-à-dire dénombrer le nombre de décès, les citoyens qui se sont engagés dans l’armée, les forces de l’ordre,… pour qu’ils soient rayés de la liste des électeurs car ils n’ont plus la qualité d’électeurs,
- Le nombre de ceux qui ont changé de circonscription.
"Ces chiffres sont obligatoirement chez l’ISIE, qu’on les publie ! Nous demandons la publication de ces chiffres pour être rassurés et s’il y a un problème de liste en 2011, qu’on le dise. Nous avons fait plusieurs conférences de presse, nous avons contacté l’ISIE à ce sujet depuis deux mois, nous avons eu une réunion avec l’assemblée de l’ISIE pour leur parler de ces problèmes, nous avons demandé à ce qu’il y ait un audit interne et on nous a dit que cela va être fait mais ça doit être dans le cadre de la transparence, car c’est le moyen de rectifier les erreurs car si on les couvre,…" déclare M. Halwani.
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