L'ex-Femen Amina Sboui reconnaît avoir menti : Elle n'a pas été agressée par des salafistes à Paris

L'ex-Femen Amina Sboui reconnaît avoir menti : Elle n'a pas été agressée par des salafistes à Paris
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L’ex-Femen tunisienne Amina Sboui reconnaît avoir inventé une histoire de toute pièce et qu’elle n'a pas été agressée par des salafistes, il y a trois mois de cela, en juillet, à Paris, a révélé le quotidien Libération dans son édition du 25 septembre. Dans cette lettre, l’ancienne Femen demande pardon. Voici un extrait : « Il m’a fallu beaucoup de temps, d’épreuves, d’échanges avec mes proches pour admettre que je n’étais pas si forte et si indemne que ce que je pensais, avec tout ce que j’ai vécu. » “Elle sourit, un peu gênée, elle n’ose pas trop nous regarder dans les yeux.”, peut-on lire dans l'article de Libération. « Voilà, je suis désolée, j’explique ma faute ». Connue pour avoir publié des photos d'elle seins nus sur Facebook en mars 2013 et avoir été mise en prison en Tunisie pour avoir tagué le muret d'un cimetière à Kairouan en mai 2013, elle devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, le 8 octobre prochain, pour “dénonciation d'un délit imaginaire” et "violences en état d'ébriété”. "Je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole de victimes de violences sexistes et des intégrismes" Néanmoins, elle admet aujourd’hui sa faute, pas uniquement pour elle, mais pour toutes les causes qu’elle défend, et écrit : « Par ce mensonge, je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole de victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu’ils soient ». Consciente de son erreur, elle confie : « Au début, je me suis senti prise, enfermée, mais là, ça va mieux. Parler fait du bien, c’est important d’enlever ce poids. C’était une connerie, je sais. » Elle demande aux gens de lui pardonner, en soulignant : « On fait parfois des fautes, on est humains. C’est la première fois que je fais un truc pareil, c’est la dernière. » Amina Sboui signe sa lettre par le nouveau tatouage qu'elle a sur la cuisse gauche, une citation de la peintre féministe mexicaine Frida Kahlo, en anglais : « At the end of the day we can endure much more than we think we can », qui signifie « Au final, on est capable de supporter bien plus que ce que l’on croyait. »

Nadia Dejoui




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