Election présidentielle : Mustapha Kamel Nabli serait-il le "candidat consensuel"… de l’autre camp ?

Election présidentielle : Mustapha Kamel Nabli serait-il le "candidat consensuel"… de l’autre camp ?
National
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Tribune  | NAWEL BIZIDL’ancien  gouverneur de la Banque centrale, Mustapha Kamel Nabli, a présenté officiellement, ce mercredi 17 septembre 2014, sa candidature à l'élection présidentielle 2014. C’était lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Acropole aux Berges du Lac à Tunis. La fréquentation de la conférence était un peu spéciale. Il n’y avait pas seulement des journalistes mais aussi des figures politiques et nationales un peu « inattendues » telles que : Ezzedine Hazgui, à vocation gauchiste et membre du réseau Doustourna, Maher Hnin, leader au sein du parti Al Massar, qui est justement l’une des composantes de l’UPT (Union Pour la Tunisie), Tahar Hmila, député et ex-membre du CPR, Touhami Abdouli, ex-secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangères sous la Troïka, Zaineb Farhat, artiste et cofondatrice d’El Teatro, Noureddine Ben Ticha, ex-membre de Nida Tounes récemment éjecté du parti, Moez El Joudi, expert en économie, Tahar Ben Hassine, qui a cédé sa candidature à Nabli, Amel Smaoui, artiste et animatrice qui tient la com’ de la campagne, et finalement Kamel Jendoubi, ex-président de l’ISIE. Le mot de Nabli était assez bref et bien étudié. Une scène aménagée à l’américaine : un écran LED au fond bleu où l'on voit une image du candidat semblable à celle d’Obama lors de sa campagne « Yes We Can » et un podium en plexiglass mené de deux micros. Cela sent clairement l’argent. Kamel Nabli n’est pas considéré comme un homme d’affaires mais les ramener ne serait pas sorcier pour lui, aussi pour son gendre, Kamel Letaief, qui était l’absent le plus remarquable. Lors de son discours, Mustapha Kamel Nabli a mis pourtant le point sur l’importance de sa qualité « d’indépendant » qui lui donne plus de crédibilité chez l’électorat pour occuper le poste de président de la République et rendre la confiance en la classe politique, notamment au président. Il a aussi demandé de l’aide aux politiciens et à tous ceux qui croient en lui pour son projet de société qui vise à sauvegarder le caractère modéré de la société tunisienne et lutter contre l’obscurantisme, selon ses propos. Kamel Nabli n’a pas oublié aussi de faire l’éloge de sa bonne connaissance des rouages de l’Etat et de l’économie tunisienne et a promis d’investir toute son expérience et ses contacts internationaux pour tourner la roue de l’économie et du développement. Selon l’article 77 de la constitution tunisienne, le poste de président de la République ne semble pas être un poste aussi majestueux ou tentant pour que Kamel Nabli ou n’importe qui des candidats prenne la peine de s’y présenter, et pourtant on y retrouve une quarantaine de candidats entre lesquels la concurrence est à son apogée. Mais au milieu de tout cela, Kamel Nabli pourrait bien être un bon candidat pour ladite « famille démocrate », qui n’en a toujours pas ; d’autre part, pour la « famille destourienne », qui est assez divisée entre ses multiples candidats, il serait un fédérateur de l’électorat indécis sur lequel tous les partis misent dessus.



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