Le ministère de la Santé a annoncé hier lundi 4 août la mise en place d'un plan de prévention contre le virus Ebola, qui n'a pas encore touché la Tunisie mais qui sévit depuis plusieurs mois en Afrique de l'Ouest.
Ce virus provoque une fièvre hémorragique virale aiguë avec une capacité à provoquer la mort atteignant 90 % et pour laquelle il n'existe aucun traitement.
Il se transmet par contact direct avec des malades ou avec des animaux sauvages contaminés.
Une commission technique de prévention et de lutte contre le virus Ebola vient donc d'être créée.
"Risque minime" selon l'Observatoire nationale des maladies nouvelles et émergentes
"Le risque pour la Tunisie est très minime : le virus est pour l'instant cantonné un Afrique de l'Ouest, et il ne se transmet pas par voie aérienne [en se diffusant dans l'atmosphère, ndlr] mais par contact direct avec des malades ou avec des animaux sauvages contaminés" , insiste Noureddine Achour, le directeur de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, qui préside la commission de prévention.
"Mais nous avons quand même jugé utile de prendre certaines mesures de prévention, dans le cadre du principe de précaution", ajoute le professeur Achour.
Le plan national de la Tunisie contre le virus Ebola
La plan de prévention mis en place par le ministère de la Santé, qui devrait être opérationnel dans les prochains jours, s'articule en deux axes :
- Sensibiliser et préparer les services hospitaliers à accueillir, le cas échéant, des personnes contaminées par le virus Ebola. "Le virus se transmet par contact direct avec les fluides corporels des personnes malades [sang, excréments, salive, sperme...], les personnels soignants sont donc les plus exposés", explique Noureddine Achour.
- Essayer d'identifier toutes les personnes arrivant des pays contaminés qui entrent sur le territoire tunisien : "Nous allons travailler en collaboration avec les autorités aéroportuaires et leur donner des conseils. Ce qui n'est pas facile étant donné que la Tunisie n'a pas de vol direct avec ces pays", précise le professeur Achour.
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